dimanche 25 décembre 2011

EN VRAC


                                                      

LE MARCHÉ DU CARBONE

Le gouvernement Charest a manifestement décidé d’être le gouvernement le plus enverdeur  de la Planète. S’imagine-t-il que c’est la voie à suivre pour reconquérir l’électorat? Si c’est le cas, il risque d’être bien déçu.

Pense-t-il sérieusement qu’il va séduire le peuple en devenant le seul État (avec la Californie  qui est, comme chacun sait, un État en faillite) à mettre en place un marché carbone?

En Europe ce genre de marché est devenu une gigantesque arnaque! Une machine à fraudes!

Aux États-Unis, le marché de Chicago s’est effondré. Parce qu’il repose sur du vent… qu’on vend!

Et voilà que le Québec, lui, joue au matamore  verdoyant en faisant cavalier seul.

Évidemment, les entreprises du Québec sont estomaquées de voir qu’elles seront les seules à assumer les coûts d’une pareille charlatanerie. À l’exception de l’industrie de l’aluminium qui, avec une hypocrisie obséquieuse, salue l’initiative du gouvernement. Tartuferie! Quand on sait que l’énergie est le principal coût de production de cette industrie, tout le monde est au courant qu’elle a toujours développé des technologies lui permettant de produire plus avec le même volume d’énergie. Marché de carbone…où pas!



L’Opposition officielle, elle, n’a pas jugé bon de dire un seul mot. On le comprend. Le PQ qui rivalise avec le PLQ pour être le premier en matière de carcans et de servitudes écolos imposés aux contribuables et aux entreprises est pleinement d’accord avec cette emmerderie écolo-technocratique.

LES «MINOUNES»

C’est un vieux projet qui s’empoussiérait dans les caves du Ministère de l’Environnement. Les écolo-bureaucrates avaient tenté de le faire adopter par le gouvernement de Lucien Bouchard. Il fut vite expédié aux oubliettes.

Il aura fallu le verdoyant Premier Ministre actuel et son ineffable ministre vassalisé par les chamanes écolos pour faire avaler cette grosse couleuvre par le Conseil des Ministres et les députés libéraux.

Ce projet de loi, rappelons-le, obligera les propriétaires d’autos «vieilles» de 8 ans et plus à faire inspecter leurs véhicules, non pas pour des motifs de sécurité, mais pour examiner leur performance en matière de rejet de CO2. Hallucinant!

On s’apprête donc, encore et toujours, à molester les automobilistes et à les rançonner parce que, peut-être, ils auraient une «empreinte carbone» un peu trop forte. Encore une taxe déguisée de plus sur le dos des salopards d’automobilistes! Encore une structure bureaucratique de plus…pour notre bien à tous! Et, pour couronner le tout, un réseau de garages accrédités (oh! Les chanceux!)  dont on verra sans doute apparaître les noms des propriétaires sur la liste des donateurs du PLQ!

On aurait cru que l’Opposition officielle (le PQ en l’occurrence) se serait levée d’un bloc pour descendre en flammes cet OVNI malencontreux. Pas du tout! Silence total! Ce qui signifie, qui ne dit mot consent, que le PQ est en accord avec cette entourloupette sortie des sous-sols du Ministère de l’Environnement.

Ce qui n’est guère surprenant quand on sait que la politique environnementale du PQ est sous la gouverne de la député Martine Ouellet, une écolo pur jus.

Heureusement que l’ADQ et certains chroniqueurs du Journal de Québec ont cru bon de prendre la défense du troupeau mal-aimé des «moutons-automobilistes».

DÉMAGOGIE SENTIMENTALE

Sur l’abolition du registre des armes d’épaule, le Gouvernement du Québec et pratiquement toute la classe politique se sont englués dans un cloaque de démagogie, de mauvaise foi et de sentimentalisme. Rien de rationnel dans ces cajoleries et ces courbettes à l’endroit des groupes de pressions viscéralement hostiles aux armes à feu.

Laisser entendre qu’une tragédie comme celle de la Polytechnique aurait pu être évitée sir les armes de chasse avaient été enregistrées, c’est de la démagogie de bas étage. Dans tous ces drames horribles, ici ou ailleurs, ce sont des armes prohibées, donc illégales, donc n’étant pas inscrites dans un registre, qui sont utilisées.

Par ailleurs, affirmer, comme certains députés et certains groupes, qu’une fois le registre aboli, n’importe qui pourra se procurer une arme d’épaule et s’en servir pour commettre des crimes, c’est faire preuve soit d’ignorance, soit de mauvaise foi.

Je suis moi-même chasseur. Je possède des fusils et des carabines. Pour ce faire, je dois détenir deux permis : un en provenance du Gouvernement du Québec attestant que je connais le maniement des armes à feu, et un autre, accordé par le fédéral (un permis de possession et d’acquisition) que je dois absolument posséder si je veux acheter une arme à feu et me procurer des munitions. Et, avant d’obtenir ce dernier permis, je dois fournir plein de renseignements personnels (qui sont vérifiés) afin de s’assurer qu’en acquérant des armes à feu, je ne constitue pas une menace pour la société.

Ce registre des permis permet donc aux policiers de savoir si telle personne impliquée dans un acte criminel en train de se commettre est susceptible de posséder des armes à feu…légales. Si ce sont des armes prohibées, impossible de savoir, évidemment.

Exemple : un «forcené» (c’est comme ça que la presse les appelle tous) détient des otages. La police consulte le registre des permis. Elle constate que le «forcené» détient un permis de possession et d’acquisition. Donc, il a sûrement des armes entre les mains. Voilà l’information  essentielle! Que l’arme soit un calibre 12 à pompe ou une carabine 300 magnum est de peu d’importance. Il est armé et il est dangereux, voilà ce qui compte.

Pourquoi alors tout ce boucan pour récupérer les données du registre aboli? Pour faire plaisir aux groupes de pression qui voient les chasseurs comme des criminels en puissance!

Au lieu d’enquiquiner d’honnêtes citoyens qui se servent de leurs armes d’épaule et qui les entreposent de façon très sécuritaire, et au lieu de créer une patente bureaucratique parfaitement inutile, le Gouvernement et les corps de police feraient mieux de sévir efficacement contre le trafic d’armes prohibées concentré dans les réserves iroquoises. Ce serait là des opérations qui pourraient vraiment réduire les risques de tragédies comme celles de Polytechnique et de Dawson.

Et dans ce dossier, l’Opposition officielle, qui a toujours été d’accord (comme le Bloc) avec le registre, a choisi encore une fois de soutenir le Gouvernement.

Ma grand’mère avait une expression pour décrire un copinage semblable. Elle disait : «Deux culs dans la même chemise!».



PROCHAINE ÉLECTION

Lors de la prochaine élection générale, je vais évaluer les partis politiques en lice à partir du critère de crédibilité et de fiabilité suivant : les dépenses nouvelles qu’ils vont promettre.

Un parti qui annoncera des engagements de dépenses nouvelles dans quelque domaine que ce soit, verra sa cote de crédibilité et de fiabilité décroître. Quand les engagements atteindront le cap du milliard, la cote tombera à zéro.

 Vous comprenez bien qu’un parti qui aspire à gouverner un État surendetté, accablant les contribuables du fardeau fiscal le plus lourd d’Amérique, empruntant pour «payer l’épicerie», vivant au crochet de la péréquation, et qui prend quand même des engagements de dépenses nouvelles massives, ne mérite aucunement la confiance des citoyens et ne jouit d’aucune crédibilité puisqu’il sera dans l’incapacité de «livrer la marchandise».

Avec un tel critère, j’appréhende qu’il n’y ait aucun parti qui soit digne de gouverner. On n’est pas sorti du bois!

Jacques Brassard
















lundi 12 décembre 2011

JE VEUX MON PRIX FOSSILE!


                          

Les «prix Fossiles» sont décernés par un conglomérat de brigades vertes aux pays et États qui ne suivent pas docilement les dogmes et le credo réchauffistes.

Le Gouvernement Harper est vraiment choyé à cet égard. Il en a toute une collection. Il en a même déjà reçu trois à la fois. Ce qui, je l’avoue, me rend un tantinet jaloux. Je guerroie contre les impostures et les manipulations écolos depuis des années et je n’ai jamais reçu aucun prix Fossile. Je vous le dis, ça me vexe!

Je ne suis peut-être qu’un politicien à la retraite et un modeste blogueur de l’arrière-pays, mais il me semble que je mérite, moi aussi, ne serait-ce que pour ma persévérance au combat, ce prestigieux prix!

Je le crie donc haut et fort : je veux et j’exige mon prix Fossile!

Mais je suis quand même content pour Monsieur Harper. Ses efforts sont récompensés. À Copenhague, à Cancun et maintenant à Durban, il est vrai qu’il met tout en œuvre pour se retrouver sur le podium. Bravo et félicitations! Sa contribution à la mort de Kyoto devait être signalée et reconnue.

Admirons d’abord la logique de l’argumentation dont fait preuve M. Harper. Elle est imparable.

Faisons l’hypothèse, nous dit-il, que la théorie du réchauffement anthropique est irréfutable. Admettons donc comme prémisse que les émissions humaines de CO2 font grimper le thermomètre.

Par conséquent, s’il faut réduire les émissions de CO2 pour ne pas se retrouver dans la friture, il est indispensable que tous les États sans exception soient assujettis à des seuils contraignants de réduction.

 C’était loin d’être le cas avec le Protocole de Kyoto. Les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil et tous les pays en voie de développement n’étaient pas signataires du traité, ce qui représente plus de 70% des émissions d’origine humaine.

Et rappelons-nous que les pays signataires n’ont même pas été capables de respecter les objectifs fixés. Ce qui se comprend très bien, puisque restreindre le recours aux énergies fossiles, c’était freiner le développement économique.

Ce fut donc le Grand Bal des hypocrites. Les gouvernements claironnaient leur détermination d’atteindre les objectifs de réduction de CO2, tout en sachant qu’il était impossible de les respecter.

Or M. Harper a refusé de jouer de nouveau au Tartufe. Et il a annoncé la couleur. Si tous les pays, riches, émergents et pauvres, ne sont pas liés à Kyoto II, il ne faut rien faire devant l’agonie et la mort du Protocole. On l’enterre et on rentre chez soi.

On s’en souviendra comme d’un échec monumental et lamentable qui aura coûté des milliards sans faire bouger d’un poil le thermomètre.

Saluons donc la lucidité et le bon sens du PM du Canada.

Ceci étant dit, il aurait reçu aussi et sans le moindre doute un autre prix Fossile s’il avait exprimé le fond de sa pensée sur le RCA (Réchauffement Climatique Anthropique). Car je suis convaincu que M. Harper est un climato-sceptique, comme c’est d’ailleurs le cas d’une partie non négligeable de la communauté scientifique.

Dans 10, 15 ans, quand nous serons bien obligés de constater que nous sommes entrés dans une période froide (reconnaissant ainsi le rôle déterminant dans l’évolution du climat de la Terre des oscillations océaniques et du rayonnement cosmique), nous serons stupéfiés et gênés en nous rappelant avoir cru que le CO2 (0,03% de la composition de l’atmosphère de la Terre), mais surtout le CO2 produit par les humains (soit 1,25% de 0,03%) était à l’origine du réchauffement récent (1975-2000).

Je suis presque certain que M. Harper n’adhère pas à cette hystérie carbonique. Mais comme, pour mettre à mort le Protocole de Kyoto, il lui suffit de s’en tenir au raisonnement ci-énoncé (si c’est le CO2 émis par les humains qui gouverne le climat, TOUS les pays doivent être parties prenantes du nouveau traité), il n’a pas besoin de contester sur le plan scientifique les fondements du réchauffisme.

Je crois cependant qu’il devrait malgré tout le faire. Aux États-Unis, une large proportion de la classe politique et un grand nombre de scientifiques n’adhèrent pas au dogme du GIEC. Et c’est d’ailleurs pourquoi Obama n’est pas en mesure de donner son aval à Kyoto II et de mettre en place un marché du carbone.

Je pense donc que M. Harper devrait créer un forum au sein duquel un vrai débat scientifique sur l’orthodoxie climatique du GIEC devrait avoir lieu. Ce qui lui permettrait, le chanceux, d’ajouter quelques prix Fossiles à sa collection.

Par ailleurs, il lui aurait suffi de refuser de contribuer au Fonds Vert (créé à Cancun et destiné à aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de CO2) pour qu’on lui décerne d’autres prix Fossiles. Il a plutôt annoncé une contribution de plus d’un milliard de dollars au Fonds Vert.

Quand on connait les graves problèmes vécues par les pays pauvres (manque d’eau potable; absence d’électricité pour des millions d’êtres humains; méfaits du protectionnisme agricole des pays développés; sida; malnutrition; graves carences en éducation; multiples défaillances dans la lutte contre les vraies pollutions, celles qui sont réellement nocives, et même toxiques), il nous faut conclure que consacrer des milliards pour réduire les émissions d’un gaz somme toute inoffensif (utile même à la vie) plutôt que d’aider à trouver des solutions à ces immenses problèmes, c’est à n’en pas douter une très mauvaise allocation de ressources, pour ne pas dire un gaspillage éhonté.

Le Gouvernement Harper aurait donc du refuser carrément de financer le Fonds Vert. Les pays développés traversent présentement une grave crise économique. Ils doivent s’assurer que leur aide aux pays en voie de développement soit la plus utile possible.

Ce n’est pas en finançant dans les pays pauvres des filières énergétiques (éolien, solaire) dont la vertu première n’est pas l’efficacité, mais le peu de CO2 qu’elles génèrent, qu’ils vont leur être vraiment bénéfiques.

Allez demander à la Chine, qui met en production deux centrales au charbon par semaine, si des filières coûteuses et inefficaces  comme celles-là  sont en mesure de combler les énormes besoins en électricité des dizaines de millions d’êtres humains qui n’y ont pas accès du tout.

Et en passant, avez-vous remarqué qu’Obama, pourtant aussi réfractaire que M. Harper à maintenir en vie Kyoto, n’a reçu, lui, aucun prix Fossile. Il faut croire qu’être de gauche constitue un apanage qui vous met à l’abri de toute critique de la part du clergé «enverdeur».

Kyoto ne sera donc pas renouvelé. Trois fois hourrah! Et félicitations à M. harper pour le rôle qu’il a joué dans cette extinction.

Les chamanes et les gourous verdoyants lui ont décerné plusieurs prix Fossiles. Mais je les trouve pingres, chiches, hautains, de ne pas daigner m’en accorder au moins un! Un petit bronze, tiens! Je suis choqué et mortifié! Le chamane Guilbeault que j’ai si souvent vilipendé et le chanoine Villeneuve devant qui je ne me suis jamais prosterné devraient faire un petit effort et intercéder en ma faveur.

JE VEUX MON PRIX FOSSILE!

Jacques Brassard

DERIÈRE HEURE :

Comme à Copenhague et comme à Cancun, la conférence de Durban a fini dans les bonnes intentions et la pensée magique. Les délégués en sont arrivés à un accord prévoyant…la poursuite des pourparlers!

On ne s’entend pas sur l’essentiel (c’est-à-dire sur un traité de nature contraignante s’appliquant à tous), mais tout le monde convient qu’il faut continuer de faire du Tourisme Climatique (n’oublions pas qu’ils étaient plusieurs milliers à Durban : activistes, politiciens, bureaucrates, journalistes). Le tout aux frais du contribuable. À la condition toutefois que ça se déroule dans un lieu de villégiature de luxe. Donc, plus jamais des villes nordiques comme Copenhague où l’on se gèle le c… et le cerveau!

J.B.
RÉPONSE

Vous trouverez à la section commentaires plusieurs messages résolument réchauffistes. Je les publie (malgré qu'ils ne soient pas bien gentils à mon égard) parce qu'ils illustrent à merveille combien les mantras de l'idéologie carbocentriste sont recrachés mécaniquement par les disciples.Cela fait penser au moulin à prières tibétain!
Pour se convaincre de la solidité de leur foi, ils en reviennent toujours à l'argument d'autorité. Pour eux, les scientifiques qui épousent et défendent la théorie du réchauffement anthropique sont automatiquement dotés d'une crédibilité hors de tout doute. Invoquer leurs noms suffit pour conférer à leurs théories et à leurs opinions le statut de «vérités scientifiques» indépassables. Le sectarisme se pointe ici le nez. Toutes les études provenant de scientifiques mettant en doute l'orthodoxie réchauffiste du GIEC sont «ontologiquement» nulles et non avenues. Comme dit le grand gourou Al Gore, «la science est établie».
L'autre dimension de l'argument d'autorité (l'argument le plus faible selon Aristote et St-Thomas d'Aquin) c'est de mettre en relief le nombre de scientifiques dans chacun des deux camps. Combien y-a-t-il de scientifiques climato-sceptiques, nous demandent-ils avec une petit air arrogant? 2, 3, 5, 10%? Ils sont minoritaires, donc ils sont dans l'erreur.
Depuis quand la vérité scientifique se détermine en fonction du nombre de savants qui y adhèrent. L'histoire de la science est pleine de théories qui, avant de s'avérer vraies, ont été contestées par pratiquement toute la communauté scientifique. Ce n'est donc pas parce que, maintenant, une majorité semble pencher du côté du RCA que cette théorie est vraie.
Le refus manifeste, tel qu'il apparait dans certains messages, d'examiner les théories contraires à l'orthodoxie, comme celles, par exemple, mettant en cause le rôle de notre étoile, montre bien qu'on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif!
Jacques Brassard























vendredi 2 décembre 2011

CONFUSION IDENTITAIRE


                                            

Pourquoi, à deux reprises, le peuple québécois s’est-il dit NON à lui-même? Pourquoi, à 15 ans d’intervalle, deux défaites référendaires portant sur la création d’un pays bien à nous? Qui doit porter la responsabilité de ces deux échecs? Pierre Elliott Trudeau? Jean Chrétien? Les «nouveaux citoyens»? Les Canadiens anglais? Ces questions nous hantent depuis 1980.

On peut bien cibler, comme Jacques Parizeau l’a fait au soir du référendum de 95, «l’argent et les votes ethniques», il n’en demeure pas moins que les vrais et seuls responsables de ces débâcles sur une question aussi fondamentale, c’est nous-mêmes. Et quand je dis «nous», je fais référence aux Québécois dits  de souche.

 Attention! Je ne prétends pas que M. Parizeau avait tort. Le Gouvernement fédéral a effectivement plongé à pleines mains dans le Trésor public pour financer une orgie de propagande et, de plus, les «usines de citoyenneté» ont fonctionné à plein régime pour ajouter des électeurs au camp du NON. Ce sont là des faits avérés et documentés.

Mais si les Québécois n’avaient pas été déboussolé sur le plan identitaire, s’ils n’avaient pas été plongés dans une sorte de chaos identitaire, ils auraient dit OUI, probablement dès le premier référendum, sûrement lors du second, et les deux évènements scandaleux dénoncés par M. Parizeau ne seraient que faits divers illustrant simplement la panique dans le camp du NON.

Non, nous avons perdu parce que les citoyens du Québec vivent depuis très longtemps dans la confusion identitaire. Ils sont écartelés entre deux appartenances identitaires, la canadienne et la québécoise.

Et ça ne date pas d’hier. Je viens de relire les Mémoires de l’abbé Lionel Groulx. Passionnant et éclairant tout à la fois.

On peut y suivre à la trace, au fil des décennies, les diverses péripéties  de l’affrontement entre deux nationalismes, le canadien, porté et incarné par Henri Bourassa et le canadien-français, défendu et personnifié par l’abbé Lionel Groulx.

On l’oublie trop souvent, Henri Bourassa était d’abord et avant tout un nationaliste canadien. Ses combats contre l’impérialisme britannique en témoignent. Lionel Groulx, lui, était un nationaliste canadien-français. Son attachement et sa fidélité étaient voués à ce «petit peuple» français et catholique qui vivait sur les rives du St-Laurent.

Cet attachement et cette fidélité, on la retrouve dans le fameux discours qu’il a prononcé lors du deuxième Congrès de la langue française en juin 1937. «Je suis de ceux qui espèrent, disait-il.  j’espère avec tous les ancêtres qui ont espéré; j’espère avec tous les espérants  d’aujourd’hui; j’espère par-dessus mon temps, par-dessus tous les découragés. Qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, notre État français, nous l’aurons jeune, fort, rayonnant et beau, foyer spirituel, pôle dynamique pour toute l’Amérique française. Nous aurons aussi un pays français, un pays qui portera son âme dans son visage. Les snobs, les bonne-ententistes, les défaitistes peuvent nous crier : « Vous êtes la dernière génération de Canadiens français!». Je leur réponds avec toute la jeunesse : « Nous sommes la génération des vivants. Vous êtes la dernière génération des morts! ». C’est très lyrique, j’en conviens, mais quelle péroraison magnifique et émouvante!

Au fil des ans, les confrontations Chapleau-Mercier (lors de l’affaire Riel), St-Laurent-Duplessis, Trudeau-Lévesque, Chrétien-Parizeau, Chrétien-Bouchard sont toutes de même nature que celle opposant Henri Bourassa à Lionel Groulx.

D’un côté, ceux dont l’appartenance au Canada prédomine lorsqu’il y un choix de nature identitaire à faire; de l’autre, ceux chez qui l’attachement au peuple québécois (ou canadien-français) prime sans conteste.

Or, depuis plus d’un siècle, cette ambivalence identitaire a prévalu au Québec. Et elle apparait dans tous les sondages que la firme Léger et Léger a fait sur ce sujet depuis qu’elle existe.

Vous connaissez la fameuse question :« Vous considérez-vous comme exclusivement Canadien, Canadien d’abord et avant tout, exclusivement Québécois, Québécois d’abord et avant tout, ou les deux, Canadien et Québécois, également?

En connaissez-vous beaucoup des peuples à qui on doit poser une question aussi biscornue et aussi saugrenue?  Il ne viendrait à personne l’idée de poser une telle question aux Finlandais, aux Polonais, aux Lithuaniens, ou encore aux Tamouls.

Nous, sur le plan identitaire, ne savons pas à quels saints nous vouer! Nous sommes «mêlés»! Déboussolés! Comme…Elvis Gratton!

Mais pourquoi? Essentiellement, parce que nous sommes, depuis la conquête, un peuple annexé. Cette notion «d’annexion» a été élaborée par l’historien Maurice Seguin dans ses cours sur les deux nationalismes au Canada. « Et surtout, écrivait-il, qu’on ne dise pas que le Canada-Français est en mauvaise posture parce que le pacte de 1867 n’a pas été respecté. C’est parce que le prétendu pacte de 1867 a été respecté dans ses grandes lignes et quant à son esprit que les Canadiens-Français sont annexés, limités, provincialisés, comme ils l’étaient déjà en 1841 et somme toute depuis la Conquête ».

Et c’est ce processus d’annexion qui, à la longue, a entraîné ce que Mathieu Bock-Côté a appelé (c’est d’ailleurs le titre de son livre) la «DÉNATIONALISATION TRANQUILLE». C’est-à-dire et en quelque sorte une perte de substance identitaire chez la nation annexée. Accompagnée aussi d’une transmutation identitaire chez une large fraction du peuple annexé.

Une telle réalité, fruit d’une longue annexion, donne, sur le plan identitaire, les résultats «elvis-gratonniens»  que l’on voit dans les sondages. Une dislocation identitaire!

Partant de là, on comprend bien pourquoi, dans un référendum qui a pour but de «sortir de l’annexion», toute la partie du peuple annexé qui a intériorisé l’identité de la nation «annexante» refusera d’adhérer à un tel objectif.

En clair, les souverainistes ont été défaits lors des deux référendums parce qu’il y avait trop, au sein de la nation annexée, de «Canadiens exclusivement» et de «Canadiens d’abord et avant tout». 

Car ce qui détermine l’issue d’une consultation aussi fondamentale c’est, je dirais, la solidité, la vigueur et l’étendu du sentiment identitaire chez la nation annexée. Si le substrat identitaire est trop fragilisé et diminué, c’est la défaite assurée. C’est ce qui nous est arrivé à deux reprises.

Lorsque l’on prend en compte cette donnée essentielle, on ne peut qu’observer l’inanité de l’explication voulant que l’adhésion à la souveraineté a plafonné et continue de plafonner tout simplement «parce qu’on n’en parle pas assez».



On aura beau en parler tant et plus, jusqu’à plus soif, si on ne revivifie pas, si on ne régénère pas le sentiment identitaire, l’adhésion au projet de «sortie de l’annexion» va continuer de stagner et, peut-être même, de régresser.

Et dieu sait que le temps presse.

Lorsqu’on fait les constats suivants :

Un seuil d’immigrant reçus beaucoup trop élevé;

De nombreux et inquiétants reculs du français, surtout à Montréal, suscitant, comme réactions de notre part, un méprisable avachissement mélangé à l’obséquieuse anglomanie d’autrefois;

L’oubli et le rejet de nos racines et de notre héritage judéo-chrétiens (ce qui entraîne, selon Jacques Grand’Maison, un appauvrissement de l’âme, de l’intériorité, un vide spirituel»);

Un enseignement de notre histoire atrophié et réduit à la portion congrue;

Un cours d’Éthique et de Culture Religieuse qui n’est, et je me cite, «qu’un  laboratoire de détraquement identitaire et de lessivage multiculturel»;

Une élite intello technocratique qui réprouve et méprise ce qu’elle appelle notre «suffisance» (Georges Leroulx) et notre «braquage identitaire» (Gérard Bouchard);

Une Fête Nationale qui n’est plus qu’une fiesta bien arrosée,

Quand donc on fait ces constats (et la liste est loin d’être exhaustive), on se doit de conclure qu’avant d’envisager un troisième référendum, il est impératif de déployer un vigoureux effort de redressement et de renforcement identitaires.

Il y a au Parti Québécois un embryon de plan d’affirmation identitaire (malheureusement, il est accompagné d’un programme lesté d’un coûteux interventionnisme étatique d’une autre époque).  Si on prend en compte les constats ci-haut mentionnés, il y a bien des carences. Malgré tout, pour le mettre en branle, il faudrait prendre le pouvoir. Or, avec la discorde qui sévit au sein du parti et les règlements de compte qui s’y déroulent, le pouvoir est devenu inatteignable. Félicitations aux dissidents pour leur beau programme!

Et comme les autres partis ne semblent guère se soucier du désarroi identitaire qui ébranle la nation québécoise, la situation en matière d’identité nationale ne cessera de se dégrader.

Au-je besoin d’ajouter que pour le vieux patriote que je suis (maintenant septuagénaire), le délitement identitaire qui nous affecte comme peuple me plonge dans le découragement et l’écoeurement.

Je ne peux m’empêcher de citer de nouveau l’abbé Groulx (je sais bien que ça fait ringard, mais je m’en fous), cet homme dont toute la vie fut un long combat pour que survive et que s’épanouisse la nation Canadienne française (on dirait aujourd’hui «québécoise»).

La citation est tirée d’un discours prononcé en 1940. Il nous avertit, en somme, que le destin d’un «petit peuple» comme le nôtre est toujours incertain et précaire. Le cimetière des peuples, ne l’oublions pas, est très encombré.

«Dans cinquante ans, dans cent ans, une race humaine habitera encore la terre que nous foulons. Ces hommes, on peut même le présumer, seront, par le sang, les fils de ceux qui aujourd’hui tiennent la place. Pourtant si cette race d’hommes a changé d’âme, trouvant la sienne trop lourde à porter; si plus rien ne la distingue de son entourage que la tragédie de son abdication, cette race d’hommes pourra compter pour dix à quinze millions d’âmes; elle pourra former un État politique puissant, regorger de richesses matérielles; elle n’empêchera point que ce pays n’ait la mélancolie d’un tombeau. Nous serons des Anglais, des Américains, que sais-je?, mais nous ne serons plus des Canadiens français; nous n’aurons plus de vie à nous, de culture à nous, d’âme à nous, de destin à nous. Une splendeur culturelle, une forme originale d’humanité seront perdues et mortes à jamais. Que les arrivistes ou les esprits légers tiennent ce dénouement pour peu de chose; que mourir de cette façon leur soit égal, pourvu que leur reste la graisse de ce monde, c’est leur affaire et c’est de leur niveau. Mais aussi longtemps que la hiérarchie des valeurs se fixera ici-bas selon les critères spirituels, les peuples qui pensent ainsi appartiendront à l’espèce inférieure. Et l’élite qui aura conduit ces peuples à de si basses façons de penser – car les peuples ne vont pas là d’eux-mêmes – cette élite d’intellectuels, de bourgeois ou de politiciens entrera dans l’histoire, mais avec les balayures».

Tel pourrait bien être notre destin. Et cela m’afflige. Mais en nous doit demeurer l’Espérance, cette «petite fille espérance, écrivait Péguy, qui n’a l’air de rien du tout». Et malgré tout, je suis comme l’abbé Groulx en 1937, je continue d’espérer «par-dessus mon temps, par-dessus tous les découragés».

Jacques Brassard










mercredi 23 novembre 2011

VITE! UNE AUTRE PLANÈTE!


                                   

Peut-être croyez-vous naïvement que les événements climatiques extrêmes (je vous parle de canicules, tornades, ouragans, cyclones, inondations, montée des eaux, sécheresses) vont diminuer en nombre et intensité.

Eh! Bien! Détrompez-vous! S’il faut en croire le dernier rapport du GIEC (le despotique gardien onusien de l’orthodoxie climatique) : «il est pratiquement certain …que les vagues de chaleur s’accroîtront en durée, fréquence et/ou intensité sur la plupart des terres émergées»; «il est probable que la vitesse maximum moyenne des vents de cyclones tropicaux augmentera dans le siècle à venir»; « il y a des preuves, permettant une confiance de niveau moyen, que les sécheresses s’intensifieront durant le siècle à venir».

Le mieux à faire, ce serait sans nul doute de se choisir une autre planète et d’y déménager! Le temps presse de quitter la nôtre! Nous l’avons trop maltraitée, la pauvre petite Gaïa!

À moins que…à moins que toutes ces calamités  qui iront se multipliant et s’intensifiant ne soient que…virtuelles.

Or, c’est le cas.

Notez la présence récurrente dans le rapport du GIEC de l’expression «durant le siècle à venir». Cela signifie que la quasi-certitude («pratiquement certain») et la très forte probabilité relativement à l’avènement de ces diverses calamités climatiques sont le fruit de modèles informatiques. Les mêmes modèles qui prévoient une augmentation des températures de 3 à 5 degrés centigrades …«durant le siècle à venir».

Or, il y a deux problèmes de taille qui devraient nous inciter à un scepticisme de bon aloi devant cette autre manifestation du catastrophisme climatique.

Le premier, et il n’est pas anodin, concerne la fiabilité des modèles climatiques qui mobilisent à travers le monde toute une cohorte de «pianoteux» informatiques. Tous ces modèles (brevetés par le GIEC) sont évidemment fondés sur la théorie (devenue un dogme) du réchauffement anthropique, ce qui veut dire qu’ils attribuent un rôle majeur aux émissions humaines de CO2 dans l’accroissement des températures…«dans le siècle à venir».

Or, vous comprendrez facilement que si cette théorie s’avère fausse, tous les modèles, s’appuyant  sur celle-ci,  seront  bons «pour la casse».Pour employer un mot savant, ils vont devenir obsolètes. Par conséquent, toutes les prédictions et toutes les simulations enfantées par ces modèles, perdront ipso facto toute fiabilité et seront à mettre au rancart.

C’est précisément ce qui arrive. La théorie du réchauffement anthropique est de plus en plus battue en brèche.

Ce qui se traduit concrètement par le fait que les modèles climatiques traitent incorrectement les nuages et la vapeur d’eau (principal gaz à effet de serre). Ils prévoient une rétroaction positive des nuages et de la vapeur d’eau (un effet amplificateur sur les températures)  alors que la rétroaction serait plutôt négative.

Ensuite, ils ne prennent pas en compte les oscillations océaniques multi décennales qui, selon bon nombre de scientifiques (Akasofu, Gray, Spencer, entre autres), expliqueraient à elles seules, sans recourir au CO2, la succession de périodes froides et chaudes au XXe siècle.

Enfin, ils ignorent les effets, liés aux cycles solaires, du rayonnement cosmique sur la couverture nuageuse et, par voie de conséquence, sur les températures de la Terre.

Donc, les prédictions des modèles climatiques ne sont guère plus fiables que celles de l’astrologue de votre journal quotidien. Surtout qu’elles portent «sur le siècle à venir».

Évidemment, Radio-Canada, citadelle du réchauffisme, a fait grand état de ce rapport du GIEC et  insisté lourdement sur les fléaux climatiques qui vont nous terrasser «durant le prochain siècle».

La télévision d’État a d’ailleurs fait appel à un «expert», un pianoteux du groupe québécois Ouranos, consortium dont la mission est de déterminer la nature des changements climatiques, provoqués par les activités «carboniques» des êtres humains, qui vont nous accabler au fil des ans.

Au fait, quelle est la crédibilité des pronostics d’Ouranos? La même que pour ceux énoncés dans le rapport du GIEC, c’est-à-dire une crédibilité déficiente et litigieuse. Forcément, puisque le groupe québécois a recours aux mêmes modèles informatiques, défaillants et lacunaires, que le GIEC.

Ce qui n’empêche pas les «experts» d’Ouranos et les propagandistes de Radio-Canada de présenter comme des certitudes les cataclysmes climatiques (dont l’être humain est évidemment responsable) qui vont nous tomber dessus en 2020…2055…2070…2092!

«Le réchauffement global, écrit le regretté Marcel Leroux, un authentique et éminent climatologue français, est une hypothèse issue de modèles théoriques et fondé sur des relations simplistes, qui annonce une élévation de la température, proclamée, mais non démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prédictions et les faits climatiques, directement observés, l’ignorance délibérée de ces distorsions constitue une imposture climatique.»

Le deuxième problème qu’on ne peut plus continuer d’escamoter, c’est l’arrêt du réchauffement global depuis au moins dix ans, probablement plutôt quinze ans. Même les scientifiques proches du GIEC reconnaissent enfin (cela a dû être très douloureux pour certains) le phénomène : le taux de CO2 dans l’atmosphère continue d’augmenter  mais la température globale, elle, ne bouge plus depuis une quinzaine d’années. Les modèles climatiques se sont vraiment plantés.

Ce qui est intéressant, d’autre part, c’est que ces scientifiques proches du GIEC ont également jugé utile de s’attaquer à la question : pourquoi le réchauffement s’est-il arrêté? Plusieurs, dont même le pape du réchauffisme, Jim Hansen, qui, il n’y a pas si longtemps continuaient de proclamer que la science climatique est «établie», se sont remis à réfléchir afin de trouver une réponse à cette question.

Et ce qui est vraiment ironique, c’est que ces zélateurs d’une science climatique pleinement résolue, non seulement cherchent la «chaleur perdue», mais divergent d’avis sur la réponse à donner.

Certains optent pour des aérosols oubliés surtout chinois, d’autres ciblent la diminution de la vapeur d’eau, quelques uns osent même avancer qu’on a peut-être minimisé le rôle du Soleil. Plutôt cocasse comme situation!

«La vérité, conclut Jacques Duran (scientifique français de haut niveau qui rédige sans doute le meilleur blogue français sur le climat que je vous conseille vivement de nouveau : http://www.pensee-unique.fr/paroles.html), c’est qu’ils ne savent pas ce qui a provoqué ce fameux hiatus des températures de la dernière décennie.»

Le consensus scientifique n’a jamais existé dans la communauté scientifique sur la question climatique. Mais ce qui est amusant désormais, c’est qu’il n’existe même plus parmi les tenants du réchauffisme anthropique.

Et si je reviens régulièrement sur ce sujet (sachant que certains de mes lecteurs me trouvent…«obsédé»), c’est parce que ce que Marcel Leroux appelle une «imposture scientifique» (qu’on pourrait désigner aussi par supercherie carbonique), a des effets et des répercussions sur nos vies de citoyens de même que sur le fonctionnement et le poids de l’État.

Il ne faut pas envisager la question climatique comme une simple question scientifique (du même ordre, par exemple, que les théories sur l’origine de l’Univers). On est rapidement passé de la science, considérée comme «établie», à la politique et à l’économie.

Je trouve donc déraisonnable et carrément insoutenable que, sur la base d’une théorie scientifiquement incertaine, pour ne pas dire intrinsèquement défectueuse, on — le «on» désignant surtout l’État --  nous accable d’impôts et de taxes de toutes natures (taxe carbone, taxe sur les carburants, taxe sur les voitures); on nous étouffe sous de ruineuses réglementations; on bloque la mise en valeur d’hydrocarbures sur notre territoire; on subventionne les biocarburants et des filières énergétiques (telle celle de l’éolienne) coûteuses et inefficaces; on planche sur des projets mirobolants aux coûts exorbitants dans le but de séquestrer le CO2; on entend mettre en place un marché du carbone (portant sur des droits d’émission de CO2), un marché qui exigerait une lourde armée de bureaucrates (comptables, avocats, contrôleurs) pour éviter  qu’il s’enlise, comme c’est le cas en Europe, dans la fraude et la corruption.

Voila pourquoi nous devons, comme citoyens, nous préoccuper de la question climatique. Parce que ça nous coûte,  comme contribuables, des milliards!

Il est urgent que les gouvernements, à commencer par le nôtre, se ressaisissent et cessent de siphonner les contribuables que nous sommes dans le but chimérique de réduire les émissions d’un gaz dont il s’avère que l’influence sur le climat est négligeable.

Je laisse le dernier mot à l’éminent climatologue américain Richard Lindzen. «Le gaspillage de ressources, écrit-il, pour combattre symboliquement l’évolution d’un climat qui a toujours été en mouvement n’est pas une marque de prudence. La notion que le climat de la Terre ait atteint son niveau de perfection vers le milieu du vingtième siècle n’est pas davantage un signe d’intelligence.»

Jacques Brassard














mercredi 16 novembre 2011

DEUX DÉRAILLEMENTS


                                           

1-50% VERT

Le Plan Nord, si cher à Jean Charest, c’est, en vérité, une sorte de panneau réclame visant à faire croire aux électeurs que le gouvernement libéral est le dynamique et indispensable maître d’œuvre du développement nordique et que, par conséquent, il est à l’origine et le responsable des investissements et des créations d’emplois dans cet immense territoire. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est une fumisterie, mais c’est certainement un immodeste «pétage de bretelles».

Car, voyez-vous, les minières, les forestières et Hydro-Québec n’ont pas attendu la mise sur le marché politique de ce label accrocheur pour entreprendre le développement du Nord. C’est en cours depuis la construction des centrales de La Grande.

En fait, il n’y a aurait pas de panneau réclame, et les investissements se feraient sans doute quand même.

Mais admettons tout de même que coordonner le développement du Nord n’est pas en soi une mauvaise idée.

Mais là ou le gouvernement déraille, c’est en matière d’environnement.

Que le gouvernement «s’engage à ce que les projets se fassent dans le respect des lois et règlements environnementaux et soient soumis à des analyses environnementales rigoureuses», cela va de soi. C’est tout à fait normal.

(D’ailleurs, j’en profite pour me vanter un peu. C’est moi, à titre de ministre de l’environnement dans le gouvernement Parizeau, qui ait fait adopter par le Conseil des Ministres, avec l’appui du Premier Ministre il va sans dire, un décret de mise en vigueur des articles de la loi de protection de l’environnement, inopérants depuis son adoption en 1978, prévoyant l’assujettissement des grands projets industriels à la procédure complète de l’évaluation environnementale. La construction d’une immense aluminerie à Alma, dans ma circonscription, fut le premier projet soumis à cette procédure. Fin de la vantardise!)
Et le déraillement s’est produit lorsque le gouvernement a proclamé qu’il «va consacrer, d’ici 2035, 50% du territoire du Plan Nord, à des fins autres qu’industrielles, à la protection de l’environnement et à la sauvegarde de la biodiversité. Cet engagement se concrétisera par une stratégie de mise en œuvre, suivant l’adoption d’une loi.» 50%! C’est fou braque! Il faut vraiment halluciner pour soutenir une aberration aussi dévastatrice sur le plan économique.

Le pire, c’est qu’un objectif aussi démentiel n’a pas indigné le moins du monde ni les partis d’opposition, ni les «penseurs» médiatiques.

Il aura fallu que les élus municipaux et les entreprises forestières de la région Saguenay-Lac-St-Jean se rendent compte que la mise en œuvre d’une extravagance aussi stupide allait faire de terribles dégâts à l’industrie forestière, pour qu’on daigne s’interroger dans la classe politique sur cette grossière ineptie.

Et ce sont les députés de la région  la plus concernée (Saguenay-Lac-St-Jean) qui ont attaqué le gouvernement sur cette question.

Soustraire 50% de la forêt nordique aux activités de récolte «à des fins industrielles», c’est condamner à mort de nombreuses entreprises forestières, déjà mal en point suite à la crise, dans plusieurs régions du Québec.

Le fait qu’une telle idiotie suscite si peu d’opposition nous révèle bien jusqu’à quel point les élites politico-médiatiques sont littéralement envoûtées par les lubies idéologiques des activistes écolos qui classent toutes atteintes portées à la Nature dans la catégorie des crimes abjects. Oui, certes, de l’envoûtement, mais mélangé à la peur morbide d’irriter les écolos. Car, c’est bien connu, la classe politique et les médias s’accroupissent lamentablement devant les gourous et les chamanes verts. Comme aussi, d’ailleurs, devant les indignés gauchistes.

Je le répète, dans le domaine forestier, soustraire 50% du territoire nordique à l’exploitation pour des fins industrielles constitue sans nul doute la plus horrible des calamités pour des régions entières du Québec.

Comment un gouvernement qui se prétend obsédé par le développement économique peut-il ignorer à ce point les effets malfaisants d’une mesure aussi délirante?

Je suis vraiment sidéré (et découragé) devant une majorité de la classe politique si lourdement contaminée par le crétinisme et la déraison.



2-LA THÉOLOGIE VERDOYANTE

«Le changement climatique est une crise planétaire sans frontière.»

«De nombreux pays souffrent actuellement de conséquences à long terme des émissions sans restriction de carbone qui détériorent l’atmosphère.»

«Il faut changer les ruineux régime de production et de consommation.»

«Il faut mettre en œuvre un accord international contraignant qui, successeur du Protocole de Kyoto, engage les États à réduire les émissions de carbone.»

«Il faut instaurer la justice climatique en jouant un rôle constructif dans la conception d’un Fonds Vert pour le Climat.»

D’après vous, d’où sont tirées ces citations?

D’un manifeste de Greenpeace? D’un rapport du GIEC? D’un discours de Jean Charest? D’un sermon de Steeve Guilbeault? D’un article du Devoir, gazette écolo par excellence? D’un gauchiste indigné?

Pas du tout! Ce sont des extraits d’un «appel interreligieux canadien au leadership et à l’action pour la justice climatique». Ça vous en bouche un coin, n’est-ce pas?

Et c’est signé par les anglicans, l’église arménienne, les musulmans progressistes (!), le Conseil canadien des imams (!!), les quakers, l’église réformée chrétienne d’Amérique du nord (!!!), l’église orthodoxe éthiopienne, les luthériens, les mennonites, les baha’is (?!), et, tenez-vous bien, la loge de la tortue de la nation anishnade du Manitoba (??!!).

Foutrement impressionnant!

Notez que le texte n’est pas signé par un prélat catholique romain. On voit bien là la prudence et la sagesse légendaires de l’Église. Elle n’a jamais été soucieuse d’être à la mode, dans le vent, et de se soumettre au goût du jour. Elle n’a pas 2000 ans pour rien. C’est tout à son honneur.

Il faut dire cependant que le texte et la pétition en annexe sont accessibles sur le site du diocèse de Montréal. On veut sans doute ainsi faire une faveur aux catholiques de gauche qui sont tout à la fois antisionistes, plus ou moins socialistes, alter mondialistes, et réchauffistes.

Ce prêche interreligieux est sans doute une pitoyable manoeuvre de racolage auprès des Verts et d’une opinion publique chauffée à blanc par une propagande réchauffiste omniprésente dans les médias et le discours politique.

Dans le genre : «Voyez comme nous sommes dans le vent! Comme nous sommes à vos côtés! Comme nous pensons comme vous! Unissons-nous et menons ensemble le combat pour la Justice climatique!»

Cet appel interreligieux sera-t-il entendu et bien reçu par le GIEC et son clergé et par les grandes et petites congrégations écolo-réchauffistes?

Probablement! C’est un soutien qui arrive à point nommé. Car, voyez-vous, le dogme du réchauffement d’origine anthropique est de plus en plus battu en brèche. Il chancelle sur son socle. Il va tomber.

Les gouvernements, la mouvance écolo, les médias continuent, il est vrai, de tenir le haut du pavé et ils soutiennent toujours sans réserve les thèses réchauffistes du GIEC.

Mais, sur le plan scientifique, le travail de sape se poursuit et, très bientôt, le dogme du réchauffement causé par les émissions humaines de CO2 va être jeté dans la poubelle des fausses théories.

Alors, non seulement cet appel interreligieux est déphasé par rapport à l’état de la science climatique, mais en plus il met de l’avant un concept pour le moins nébuleux. C’est quoi, cet étrange bidule conceptuel, la «justice climatique»?

Car, en contraignant les pays à «réduire massivement les émissions de carbone», non seulement cela n’aura aucun effet sur le climat de la Terre, mais la croissance et le développement économiques des sociétés riches seront gravement affectés  et les pays pauvres ne pourront pas s’engager sur la voie du développement.

Pour la simple raison que la croissance et le développement économique reposent toujours sur le recours massif aux énergies fossiles. Et pour longtemps encore.

Où niche-t-elle donc, dans ces conditions, la «justice climatique»? Au Paradis des âneries biscornues, sans doute!

Heureusement, l’Église catholique ne semble pas s’être laissée embringuer dans ce prêchi-prêcha fondé sur une imposture scientifique et sur une idéologie écolo anti humaniste (et anti judéo-chrétienne) qui considère l’humanité comme une espèce malveillante placée sur le même pied, au sein de la Nature, que la couleuvre brune, le baobab, l’épinette noire ou le grand requin blanc.

Souhaitons que, contrairement à la ribambelle d’églises et de religions signataires de l’Appel, l’Église catholique reste à l’écart de cette douteuse croisade. De la même façon qu’elle a pris ses distances à l’égard de la théologie de la libération qui épousait bien des thèses marxistes (celle de la lutte des classes, entre autres), elle devrait sagement se tenir loin d’une idéologie reposant sur des fondations scientifiquement défaillantes.

Bref, pour faire preuve de compassion et de solidarité envers les peuples pauvres, il n’est pas nécessaire d’inventer et d’adhérer à un concept aussi fumeux et aussi déglingué que celui de «justice climatique».

Jacques Brassard







 




samedi 5 novembre 2011

UNE BOUFFONNERIE NAUSÉABONDE




J’aime bien Gilles Proulx. À l’émission quotidienne de Mario Dumont, c’est un commentateur coloré, au franc-parler vigoureux et qui ne cesse avec raison de s’indigner face aux périls qui menacent notre langue.

Mais une remarque qu’il a faite sur la position résolument pro-Israël du gouvernement Harper m’a désagréablement surpris. Décevant de voir ce libre-penseur ennemi de la langue de bois et de la rectitude politique de nos «élites» politico-médiatiques adhérer ainsi au mythe de la victimisation des Palestiniens.

Disposons d’abord de l’accusation de servilité de M. Harper envers les États-Unis relativement à la question israélo-palestinienne. C’est là une accusation sans fondement. M. Harper n’est pas, en cette matière, un suiveux de Washington. Au contraire, c’est d’abord et avant tout un homme de conviction. Et c’est tout à son honneur.

La gauche québécoise (à l’instar de Gérald Larose) a beau se déchaîner contre le PM fédéral, celui-ci ne déroge pas de ses convictions et maintient son appui sans réserve à la seule vraie démocratie de tout le proche et moyen orient. M. Harper reconnait sans la moindre équivoque la pleine et entière légitimité de l’État d’Israël et son droit incontestable de défendre son intégrité contre toutes formes possibles d’agressions terroristes.

Voilà pourquoi le Canada avait annoncé son intention ferme de voter contre l’admission à l’ONU d’un «État palestinien» tel que réclamée par le Président de l’Autorité Palestinienne (dont le mandat est échu depuis plus de deux ans), Mahmoud Abbas.

Et voilà aussi pourquoi le Canada fut un des rares pays à voter contre l’admission d’un État qui n’existe pas à l’UNESCO, organisation onusienne vouée la promotion de la culture, de l’éducation et de la science.

Ces deux démarches palestiniennes démontrent deux choses.

La première, c’est le refus systématique de l’Autorité Palestinienne, depuis qu’elle existe, de négocier sérieusement sur la base de deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité. Malgré les multiples concessions d’Israël, malgré le retrait de l’armée israélienne du sud-Liban et de la bande Gaza, de véritables négociations n’ont jamais eu lieu. Jamais!

Ceux (tous les palestinophiles de gauche) qui renvoient dos à dos l’État d’Israël et l’Autorité Palestinienne (embryon du futur État palestinien), les rendant également responsables de l’échec des diverses négociations sont des aveugles inaptes à discerner entre une dynamique de pourparlers et une dynamique de confrontation. Il n’y a pas et il n’y a jamais eu d’équivalence morale (tout le monde est coupable) entre Israël et les Palestiniens. Jamais!

Combien de fois les caciques palestiniens ont-ils torpillé des négociations sur le point d’aboutir? Aussi bien Arafat en 2000 qu’Abbas plus récemment n’ont jamais pu être en mesure de conclure et de parapher un pacte avec Israël. Et cela malgré de substantielles concessions de la part du gouvernement israélien. On est même allé dans les deux cas jusqu’à accepter que Jérusalem-est soit la capitale du futur État palestinien. Dans ses mémoires, Condelizza Rice, secrétaire d’État dans le gouvernement Bush, nous révèle qu’elle fut étonnée que le PM israélien d’alors, M. Olmert, aille aussi loin dans son offre de paix. D’ailleurs, personnellement, et comme beaucoup d’amis d’Israël, je pense qu’il s’agit là d’une concession déraisonnable et injustifiable. Jérusalem, étant une ville juive multi millénaire, n’a pas à être partagée.

L’échec de toutes négociations s’explique par la volonté palestinienne, non pas de vivre en paix aux côtés d’Israël, mais de l’anéantir. En septembre 2011, Mahmoud Abbas déclare au New York Times que les Palestiniens «vivent sous occupation depuis 63 ans». Ce qui veut dire que pour Abbas, pourtant considéré comme un «modéré» par les bien-pensants, «l’occupation» ne commence pas avec la guerre de 1967 (au cours de laquelle Tsahal a chassé les armées arabes de la bande de Gaza et de la Judée-Samarie), mais en 1948, date de la création d’Israël. La position du «modéré» Abbas est donc la même que celle de la confrérie islamo-terroriste du Hamas : l’État d’Israël est illégitime et il doit disparaître de la surface de la Terre. Et le lessivage des cerveaux palestiniens est tellement intensif sur cette question depuis 60 ans que tout recul de la part de ces insolites «modérés» provoquerait ipso facto leur «mort politique».

L’autre constat à faire, à l’examen de ces démarches palestiniennes, c’est celui de l’avilissement et du déshonneur dans lesquels a sombré l’ONU. Cette dernière est devenue au fil des ans un conglomérat de dictatures, de tyrannies, d’États voyous et de théocraties islamistes qui s’acharnent à faire d’Israël un perpétuel bouc émissaire dont la légitimité et le droit à l’existence sont sans cesse déclarés nuls et non avenus.

Voilà pourquoi ce qui était une farce de mauvais goût à l’ONU (l’admission de la Palestine) est devenu une bouffonnerie nauséabonde à l’UNESCO.

En proclamant l’admission de la Palestine (un État qui n’existe pas), la secrétaire générale de l’UNESCO a déclaré que ce nouveau venu est le «fruit de l’aspiration d’un peuple à rejoindre pleinement la famille des nations du monde, liées entre elle par une même ambition de paix, et le partage de valeurs communes». Elle a dit ça sans rire! Quelle apothéose d’hypocrisie!

Comment peut-on parler d’une «même ambition de paix» quand tout le monde sait qu’une pluie de roquettes en provenance de Gaza ne cesse de tomber sur les villes et villages israéliens; que l’on massacre des enfants juifs en Judée-Samarie (faut dire que ce n’est pas bien grave : ce sont des enfants de «colons»); que l’on célèbre et glorifie des assassins dans les rues de Gaza et de Ramallah; que l’on enseigne la haine des Juifs dans les écoles de Palestine; que les droits humains les plus élémentaires sont piétinés en territoire palestinien (surtout à Gaza); que les chrétiens y sont persécutés sans vergogne; que le futur État palestinien sera «judenrein», comme on disait en Allemagne Nazie, c’est-à-dire interdit aux Juifs (alors qu’en Israël plus d’un million d’Arabes sont des citoyens à part entière).

Ajoutons au tableau que l’embryon d’État est corrompu jusqu’à la moelle et que sa survie n’est possible que grâce à des centaines de millions de dollars en subventions provenant surtout des démocraties. Et que cet argent sert non seulement à enrichir les caïds du Fatah et du Hamas, mais aussi à rémunérer les terroristes, reconnus coupables après procès, et emprisonnés en Israël (60 millions d’euros par année).

Et puisque la vocation de l’UNESCO, c’est la promotion de la culture, sait-elle, la secrétaire générale, que la culture dominante en territoire palestinien, c’est la culture de la haine des Juifs, la culture du racisme antisémite et la culture du terrorisme? Veut-elle vraiment en faire la promotion?

Alors, oui, je n’ai aucune réticence à rendre hommage au Premier Ministre Harper. Il est du côté du Droit et il refuse de cautionner le terrorisme et l’antisémitisme. Il est du côté de la Démocratie et il soutient la démocratie israélienne. Il est du côté de la Liberté et des valeurs fondamentales de l’Occident et il reconnait que l’État Israël est une terre de liberté, avant-poste de la civilisation occidentale dans un environnement hostile ou des forces obscurantistes veulent le «rayer de la carte».

Et je suis vraiment désolé de voir un pourfendeur de lâchetés et d’inepties comme Gilles Proulx dénigrer et rabaisser la position, honorable et courageuse, du PM Harper sur la question israélo-palestinienne.

Jacques Brassard