lundi 29 août 2011

DÉNI DE RÉALITÉ




Quel spectacle affligeant! Encore une fois, le mouvement souverainiste bascule dans l’autisme politique, provoquant des tumultes dévastateurs au sein du Parti Québécois et sapant le leadership de Pauline Marois.

C’est toujours le même scénario, le même synopsis.

Dans un premier temps, le chef du parti propose et fait adopter par l’immense majorité des militants une approche, une démarche et une stratégie qui prennent en compte la réalité politique du moment et les préoccupations des citoyens.

Peu importe le nom que vous donnez à cette façon de faire, que ce soit le Beau Risque comme au temps de René Lévesque, ou l’Affirmation Nationale à l’époque de Pierre-Marc Johnson, ou la Gouvernance Souverainiste selon Pauline Marois, on y retrouve le même constat : l’indépendance ne peut advenir dans un avenir prévisible.

Je me suis retrouvé au cœur des deux premiers évènements.

À l’époque de Lévesque, nous avions perdu le référendum sur la souveraineté d’une manière décisive (40%-60%) et le fondateur du PQ se rendait bien compte, même après avoir mené son parti à la plus grande victoire électorale de son histoire en 1981 (près de 50% des voix), qu’il était impossible d’envisager à court et moyen terme d’enclencher un second référendum.

Il fallait plutôt renforcer l’État du Québec affaibli par la défaite référendaire et, si possible, comme le promettait le nouveau PM fédéral, Brian Mulroney, corriger les dispositions infamantes inscrites par Trudeau dans la constitution. Ce fut le Beau Risque!

On connait la suite. Le fondateur du parti, l’un des plus grands leaders politiques de l’histoire contemporaine du Québec, a vécu l’enfer : désertion de plusieurs de ses ministres et députés et rébellion d’une fraction notable des militants.

Résultat : en 1985, le PQ a subi une humiliante raclée lors des élections générales.

Pierre-Marc Johnson, lui aussi, a fait le même diagnostic que Lévesque : impossible d’accéder à la souveraineté dans un horizon visible. Et lui aussi a proposé une démarche de renforcement de l’État Québécois et le rapatriement de certains pouvoirs jugés essentiels à la défense des intérêts du peuple québécois.

Il a commis l’erreur de désigner cette façon de faire «Affirmation Nationale».

Il fut aussitôt lâché et trahi par plusieurs députés. Ensuite, d’obscurs présidents de comtés lui donnèrent le coup de pied de l’âne. Écoeuré, il se retira avec dignité.

Pauline Marois connait présentement le même sort et les mêmes avanies. Ses convictions souverainistes sont mises en doute. La feuille de route qu’elle a fait adopter massivement par les militants au dernier congrès est désormais considérée comme insignifiante et poltronne. Alors, des députés la poignardent dans le dos tandis que des militants l’abandonnent. Pathétique et sordide!

Dans ces trois cas de figures très similaires, il y a une constante : des députés et des militants s’enfoncent pitoyablement dans la schizophrénie politique, c’est-à-dire qu’ils fuient une réalité trop navrante et trop ennuyeuse, s’imaginant pouvoir, à force de vouloir, faire surgir le Québec indépendant.

Et je les entends annoncer «un vent qui se lève» dont eux seuls en ressentent le souffle. Et je les entends ressasser un vieux mantra magané : « On ne parle pas assez de souveraineté, tel est le problème!». Comme s’il suffisait d’en parler pour qu’aussitôt les citoyens se mettent en mode écoute.

En 25 ans, j’ai participé à plusieurs de ces tournées où l’on allait enseigner au bon peuple les vertus de la souveraineté. «Sortir, parler, convaincre», tel était le slogan d’une de ces virées d’autrefois.

Et ça donnait quoi? Pas grand-chose. La plupart du temps, on prêchait à des convertis. Les citoyens avaient d’autres soucis, d’autres chats à fouetter.

Ce qui est le cas présentement. Il faut vraiment vivre dans une autre galaxie pour croire que les Québécois meurent d’envie qu’on leur parle de souveraineté. Je vis et j’ai toujours vécu dans un coin de pays (le Lac-St-Jean) dont les électeurs ont voté OUI à 72% au dernier référendum, celui de 1995. Pas mal, non? Et je peux vous assurer hors de tout doute (parce qu’ils me parlent et m’interpellent continuellement) qu’ils ont d’autres préoccupations et d’autre urgences.

Non pas parce qu’ils ont changé d’idée (ils adhèrent encore massivement à l’option souverainiste), mais tout simplement parce qu’ils ont la conviction que le temps n’est pas venu de reprendre ce débat fondamental sur notre avenir comme peuple.

Qu’est-ce qui explique, selon vous, que François Legault performe aussi bien dans les sondages? Ce n’est pas sorcier, c’est parce qu’il proclame qu’il entend s’attaquer aux problèmes criants de la société québécoise. Propose-t-il les bonnes solutions en éducation, en santé, en matière de culture, de langue, d’immigration, de finances publiques et de développement économique? Ça, c’est une autre histoire! Je le trouve à bien des égards timoré et frileux. Et n’osant pas trop remettre en question les fondements de notre coûteux État providence.

Mais, au moins, il a le mérite de viser les bonnes cibles. Pendant ce temps-là, au PQ et chez les déserteurs débranchés, on pontifie de nouveau sur l’élection référendaire, ou le référendum d’initiative populaire, ou le mode de scrutin, ou l’élection du Premier Ministre au suffrage universel.

C’est quand même sidérant qu’un député de la «nouvelle génération» comme Bernard Drainville en soit arrivé, après une consultation dite «citoyenne» (tous les machins-trucs «citoyens» --consultation, mouvement, action, réflexion, coalition —ont le don de me crisper et de me mettre en rogne), à du vieux réchauffé sur les institutions.

Bref, on se propulse allègrement dans un monde parallèle!

Et la question que tout le monde se pose : quand, chez Pauline Marois, l’écoeurement va-t-il atteindre le niveau maximal, provoquant alors son départ? Va-t-elle réussir à surmonter le dégoût que lui inspire sans doute la félonie venant de son propre camp et rester malgré tout? Pour le moment, elle s’accroche!

Mais si elle décidait de rentrer dans ses terres, qu’adviendrait-il du PQ? Les députés et les militants doivent sûrement avoir en tête l’anéantissement du Bloc le 2 mai dernier. Se rendent-ils compte qu’au dernier congrès, ils ont raté le coche en renforçant l’ancrage du parti à gauche, une gauche écolo-syndicalo-étatiste totalement impuissante à procéder à une profonde et nécessaire remise en question du «modèle québécois», un modèle à la fois ruineux, inefficace et sclérosé.

Quant aux mutins fébriles et extravagants, leurs manœuvres de sabotage risquent d’entraîner la mort du PQ. En sont-ils conscients? Pas sûr! Ils sont tellement déconnectés du Réel qu’ils s’imaginent sans doute faire œuvre utile, alors qu’ils nuisent à la cause qu’ils prétendent servir.

Oui, vraiment, le spectacle est affligeant!

Et Jean Charest, lui, détendu et la mine réjouie, observe en silence les ravages des pulsions auto destructrices qui sont à l’œuvre au sein du PQ.

Jacques Brassard





samedi 13 août 2011

LA DÉGRINGOLADE DU GRAND TIMONIER



Souvenez-vous, c’était le Messie qui entrait à la Maison-Blanche. Barak Hussein Obama était idolâtré à travers la Planète. Ici, au Québec, on se prosternait «à la musulmane» devant cette émanation de l’ultra-gauche du parti Démocrate. Encore aujourd’hui, malgré une moitié de mandat calamiteux, la horde médiatique et tous les «chroniqueux» et intello-experts du Québec continuent de faire tournoyer l’encensoir avec énergie devant le Grand Timonier du Potomac.

À l’époque, j’avais consacré plusieurs chroniques au Quotidien, exprimant ma méfiance et mes doutes à l’égard du Rédempteur venant de l’Illinois avec plein de squelettes dans son placard.

Guy Millière, dans son livre, La Résistible Ascension de Barak Obama, a largement mis en lumière tous ces squelettes, avec références à l’appui. Daniel Pipes, un éminent spécialiste de l’islam, a fait de même. Michel Gurfinkiel également. Et bien d’autres. Mais l’idolâtrie empêchait et empêche toujours de voir et d’entendre. Pourtant!

Michel Gurfinkiel, par exemple, a montré, dans son dernier livre, Israël Peut-il Survivre?, que «la carrière d’Obama doit beaucoup à des réseaux communistes et post-communistes». Daniel Pipes, quant à lui, a mis en relief les relations d’Obama, tout au long de sa carrière d’activiste social, avec l’islam extrémiste. En particulier avec The Nation of Islam, dont le leader, Louis Farakhan, est un raciste et un antisémite, admirateur d’Hitler.

Et tout le monde sait que, pendant 20 ans, et jusqu’en 2008, Obama a choisi et fréquenté la Trinity United Church of Christ, une église dont le pasteur est un adepte de la théologie noire de la libération et qui était et est toujours un raciste anti-blanc, antisémite et anti-américain.

Guy Millière, de son côté, a fait ressortir l’influence déterminante d’un gauchiste radical sur le jeune Obama, dénommé Saul Alinsky, qui a mis au point la doctrine et la stratégie de l’activisme social. Et celle aussi de William Ayers, un agitateur d’extrême- gauche et fondateur d’un groupe terroriste dans les années 70, les Weathermen, et «responsable d’attentats contre le Pentagone et le Capitole, arrêté en 1980, puis relâché suite à un vice de procédure». De bien belles fréquentations!

De nos jours, tout cela est bien connu. Sauf au Québec sans doute! On sait maintenant que le locataire de la Maison-Blanche appartient depuis longtemps à l’ultra-gauche du parti Démocrate et qu’il a subi l’empreinte de doctrinaires gauchistes et d’activistes islamistes (dont, entre autres, l’ex-porte-parole de l’OLP, Rachid Khalidi, antisémite notoire).

Et ce ne sont pas des erreurs de jeunesse. Ces accointances douteuses n’ont jamais vraiment cessé. Dès sont arrivée au pouvoir, il s’est d’ailleurs entouré de «conseillers spéciaux» (on les désigne sous le nom de tsars, parce qu’ils n’ont de compte à rendre qu’au Président), la plupart issue de l’ultra-gauche, qui court-circuitent ministres et ministères en vue d’imposer les options idéologiques présidentielles. Guy Millière, dans son livre, passe en revue la liste de ces tsars gauchistes.

Sachant cela, vous comprenez pourquoi, après moins de 3 ans de Présidence Obama, l’Amérique est frappée par un cataclysme économique et dangereusement affaiblie par une politique étrangère, dont, nous signale Laurent Murawiec, analyste clairvoyant trop tôt disparu, «le pacifisme benêt et l’amour porté aux dictateurs est la marque de l’incohérence et de la niaiserie idéologique».

Désastre économique, de toute évidence! Face à la crise économique et financière, César Obama s’est lancé, en bon ultra-gauchiste, dans le charlatanisme économique qui consiste à s’imaginer qu’on puisse retrouver le chemin de la croissance et de la prospérité par la dépense publique et l’endettement. «Combien de fois faudra-t-il, écrit Guy Sorman, que cette théorie dite keynésienne, de la pensée magique et pas de la science économique, échoue pour qu’on renonce enfin à recourir à ses grigris et à ses croyances?».

Et dans le cas du Grand Timonier de Washington, l’échec est une gigantesque catastrophe. Dernier déficit de Bush : 240 milliards. Les déficits Obama : 2009, 1400 milliards; 2010, 1300 milliards; 2011, 1500 milliards. Imaginez que Bush ait plongé dans de tels abysses! Les médias l’auraient taillé en pièces, écorché vif! Pour Obama, on invente les excuses les plus saugrenues!

Quant a la dette publique américaine, elle a, sous Obama, atteint des hauteurs stratosphériques! 100% du PIB! Tellement incontrôlable que l’agence de notation Standard and Poors a dû abaisser la cote du gouvernement fédéral américain de AAA à AA+. Une première dans l’histoire!

Eh! Bien! Savez-vous qu’il y a quand même, au Québec, de soi-disant experts pour évoquer sérieusement un «complot républicain» afin d’expliquer la décote! J’en ai entendu un à TVA ! Et un autre chez Dumont! On croit rêver. La faillite économique des États-Unis, que la décote ne fait que révéler, n’est pas vraiment due à la gestion désastreuse du Messie de la Maison-Blanche, mais…à une conspiration des Républicains planqués au sein de l’agence Standard and Poors! Il faut croire que toute faribole est de mise quand il s’agit de disculper le Génie du Potomac!

Par ailleurs, les «chroniqueux» et les «experts» de la gauche intello-médiatique ne ratent jamais une occasion d’identifier les vrais coupables de la déconfiture économique américaine : les Républicains, bien sûr! Mais surtout, les Tea Parties, ces «dangereux-extrémistes-décervelés»! J’ai rarement vu un regroupement politique autant calomnié, diffamé et diabolisé!

Pourtant, que sont les Tea Parties? D’honnêtes citoyens issus de la classe moyenne qui souhaitent que les États-Unis reviennent à ses sources fondatrices, c’est-à-dire les grandes valeurs inscrites dans la Constitution : liberté, responsabilité, démocratie. Ils croient aussi à un ordre moral d’origine transcendante. Eh! Oui! Quelle horreur! Ce sont des judéo-chrétiens! Ce qui en fait des ringards ridicules aux yeux des scribouilleurs prétentieux de la gauche étatiste. C’est sur la base de ces valeurs que les Tea Parties combattent l’endettement excessif, la fiscalité trop lourde, le relativisme moral et l’interventionnisme étatique effréné. Ou sont l’extrémisme et le fanatisme chez ces braves gens de l’Amérique profonde qui n’aspirent au fond qu’à un État plus responsable et moins envahissant?

Il s’est quand même trouvé des «chroniqueux» et de prétendus experts pour affirmer le plus sérieusement du monde qu’après tout, la solution Obama, c’est-à-dire des hausses d’impôts, était tout-à-fait raisonnable puisque, comparé au Québec par exemple, l’État fédéral américain disposait d’une bonne marge de manœuvre fiscale. Ahurissant! Nous sommes tellement habitués de subir la plus lourde fiscalité de toute l’Amérique du Nord que nous avons le réflexe dérisoire de proposer aux Américains de se mettre à niveau …avec le pire! Nos gratte-papier et nos experts patentés sont tellement remplis de mépris, de dégoût et de préjugés à l’égard des Républicains et des Tea Parties qu’ils basculent dans la niaiserie idéologique en faisant de l’insupportable fardeau fiscal du Québec…un modèle à suivre! Le gauchisme étatiste serait-il un virus de l’intelligence?

Et en politique étrangère, l’œuvre d’Obama est tout aussi dangereuse que ses décisions économiques.

Certains commentateurs la trouvent…illisibles. Et incohérentes…à première vue. Ce n’est pas le cas. Elle devient lisible si nous n’oublions pas les fondements idéologiques de la vision du monde et de l’Amérique d’Obama. Ils lui ont été inculqués par l’ultra-gauche américaine dont il fut un membre actif et le candidat choisi.

Cette gauche américaine est convaincue que les États-Unis constituent un empire qui fait peser sur le monde une hégémonie intolérable. C’est là un très vieux paradigme de la gauche occidentale (communistes, socialistes, socio-démocrates, alter-mondialistes, écolos, tiers-mondistes). Lénine l’a fort bien codifié dans son livre Impérialisme, Stade Suprême du Capitalisme.

Lisez Noam Chomsky, regardez les films de Michael Moore, écoutez les sermons de Jerimiah Wright, analysez les opinions des amis et des formateurs du Président, passez en revue la liste de ses conseillers (les tsars) et vous constaterez que ce paradigme est bien implanté dans la gauche américaine. Et vous conclurez que l’hôte actuel de la Maison-Blanche, lui aussi, est infesté par ce paradigme : «l’empire américain» est nuisible et il doit s’éteindre. Et c’est la première fois qu’un Président américain est inspiré guidé par un tel modèle théorique.

Utilisez cette grille de lecture, et vous verrez que sa politique étrangère est parfaitement…lisible. En gros, il prend ses distances avec les pays-amis de l’Amérique et ils courtisent les États-ennemis.

Il fait confiance à l’ONU, ce «machin» dominé par un conglomérat de dictatures gauchistes et d’États islamistes. Et dont le Conseil des Droits de l’Homme est une officine des pires tyrannies de la Planète.

Il est complaisant à l’égard de l’islam radical et terroriste. Avec comme résultats que la Turquie, membre de l’Otan, s’islamise rapidement; que les Frères Musulmans assurent leur emprise sur l’Égypte; que le Hezbollah a mis sa patte sur le Liban; que le Hamas continue de faire pleuvoir des roquettes sur Israël; que les Talibans s’apprêtent à reprendre le contrôle de l’Afghanistan; que les chiites iraniens accroissent leur influence en Irak; que les pays amis de l’Europe de l’est et de l’ex-URRSS sont abandonnés à leur sort face à la Russie.

Et dans chacun de ses discours à l’étranger (celui du Caire est exemplaire à cet effet), il ne manque jamais de battre sa coulpe pour les «fautes» de l’Amérique.

En revanche, il mène la vie dure à Israël, la seule démocratie de tout le Moyen-Orient, pourtant un allié fidèle de l’Amérique.

Il faut faire reculer «l’empire», affaiblir son «hégémonie».

Il est bien pire que Carter. Car il croit à ce qu’il fait. Il croit, comme le prêche son guide spirituel, Jeremiah Wright, que l’Amérique doit être punie. N’oubliez pas que ce prêcheur raciste s’est écrié, au lendemain du 11-Septembre : « Dieu damne l’Amérique!» Tel est le programme de l’ultra-gauche américaine. Et Obama s’efforce de l’appliquer.

Les Américains se sont vite rendus compte qu’ils avaient élu un Président dont les visées étaient, selon le catéchisme progressiste, d’accroître l’emprise de l’État sur la société et de réduire l’influence de leur pays dans le monde (parce que de nature «impérialiste»).

Et, à la première occasion, ils ont réagi et ça s’est traduit par un raz-de-marée Républicain aux élections de mi-mandat.

Et, en novembre 2012, ça devrait se traduire par l’éviction du Messie de gauche de la Maison-Blanche.

Le malheur, c’est qu’en un seul mandat, il aura fait tellement de dégâts qu’il faudra des années pour les réparer.

L’Amérique a besoin d’un autre Reagan.

Jacques Brassard

N.B : Je ne pourrai publier vos commentaires que mardi. Je serai en pleine forêt avec quelques-uns de mes petits-enfants.

J .B.



















mardi 2 août 2011

RÉPONSE À JASON KEAYS

Je publie, parmi les commentaires, celui de Jason Keays parce qu’il représente admirablement la gauche vicieuse, menteuse et prétentieuse.

Le rapprochement qu’il fait entre ceux qui se dressent, comme c’est mon cas, non pas contre les musulmans, mais contre l’islamisme radical et terroriste qui contamine les pays occidentaux et qui gangrène jusqu’à la moelle les pays musulmans et le tueur fou de Norvège, ce rapprochement, cet accouplage est une crapulerie.

Il s’appuie sur le «manifeste» du massacreur norvégien pour me discréditer mais aussi tout les penseurs et philosophes conservateurs qui sont cités dans ce galimatias indigeste. Noter que le terroriste nordique cite bien du monde, dont Karl Marx, Stuart Mill, Winston Churchill et Thomas Jefferson. Faut-il aussi leur imputer la responsabilité de la tuerie qui a eu lieu en Norvège?

Oussama Ben Laden a cité plusieurs fois Noam Chomsky, le gauchiste américain antisioniste d’origine juive. Doit-on lui attribuer un rôle dans la tragédie du 11 Septembre?

Caroline Glick nous rappelle que l’éco-terroriste Jason Jay Lee qui a pris en otage plusieurs personnes sur la chaîne de télé Discovery au Maryland en septembre dernier a été conduit à opter pour le terrorisme afin de sauver la Planète après avoir lu le livre d’Al Gore et vu son film-catastrophe. Personne n’a jugé pertinent de mettre en cause Al Gore dans cet acte terroriste. Il semble bien qu’être de gauche vous assure d’une immunité absolue.

Cet amalgame que fait le commentateur gauchiste entre mes écrits et le charabia de Breivik est une obscénité qui illustre bien dans quelle fange la gauche occidentale barbote depuis bien longtemps.

Il cite en exemple la gauche israélienne qui manifeste dans les rues pour réclamer la fin du blocus de Gaza, sinon elle va appeler au boycott des produits des «colonies». Pense-t-il vraiment nous impressionner? La gauche israélienne n’est pas différente de la gauche de tous les pays occidentaux. Elle est irresponsable, déboussolée, affligée d’un relativisme moral débridé et d’une complaisance scandaleuse à l’égard de tous ceux (et d’abord les islamistes de tout poil) qui ne rêvent qu’à la destruction de l’occident et de ses valeurs.

Eh! Oui! Il y a eu des manifs également pour davantage de logements et plus de «justice sociale» dans plusieurs villes isaraéliennes. Et ça s’est déroulé dans le calme. Pas de massacre comme en Syrie, juste à côté. C’est la preuve qu’Israël est une vraie démocratie.

Et concernant le manque de logements, il faudrait cesser de hurler comme des putois à chaque fois qu’on envisage d’en construire à Jérusalem, une ville juive plurimillénaire, et dans les villages israéliens de Judée-Samarie (qui ne sont, soit dit en passant, ni des «implantations illégales», et encore moins des «colonies»).

Et, soit dit toujours en passant, la Judée-Samarie, appelée depuis quelques années Cisjordanie, n’est pas un «territoire occupé», mais un «territoire disputé». Nuance de taille!

Jacques Brassard

lundi 1 août 2011

LE NAUFRAGE DES COMPARSES DU HAMAS

De retour d’Italie, j’apprends que la brigade des gauchistes québécois et canadiens, à bord du Tarhir, le «bateau canadien pour Gaza», n’a pas pu aller porter secours aux «affamés» du Hamastan, cette tyrannie islamiste toute entière pétrie de la haine des Juifs et imposant brutalement la charia au million et demi de gazaouis.

La marine grecque les en a empêchés et ils sont revenus bredouille du Proche-Orient. Gros jean comme devant! Un naufrage symbolique grotesque! Ils auraient du raser les murs. Pas du tout! Incapables de prendre conscience du côté ridicule de leur déroute de marins d’eau douce, ils ont poursuivi leurs imprécations contre Israël et le gouvernement Harper.

On pourrait se contenter d’en rire à s’en tenir les côtes, à la vue de ces pauvres guignols gauchistes qui se prennent pour les libérateurs d’un peuple «affamé-asservi-persécuté-enfermé», alors qu’en fait, ils ne sont que les courroies de transmission de la propagande et de la mythologie palestiniennes.

Oui, on pourrait certes se bidonner! Mais ce qui nous empêche de le faire, c’est le pénible constat que toutes les factions de la gauche québécoise (centrales syndicales, Québec Solidaire, ONG «humanitaires», intellos, catholiques de gauche, artistes) réussissent, grâce à la complaisance, pour ne pas dire la complicité, des médias, à donner au mensonge l’apparence de la vérité et à l’imposture le visage de la droiture. Tous ces bateliers amateurs de la gauche ne sont en fait que les idiots utiles de la barbarie islamiste.

Faire croire à une crise humanitaire à Gaza est un mensonge éhonté. La population de la bande de gaza est convenablement approvisionnée en nourriture, matériaux de construction, équipements de tous ordres, produits textiles etc. Pour le seul mois de juin, par exemple, près de 5000 camions chargés de 118,000 tonnes d’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza. De plus, Israël fournit, de façon constante, électricité, eau potable et soins médicaux.

Si les comparses québécois du Hamas veulent observer une vraie famine et apporter de l’aide aux affamés, ils n’ont qu’à naviguer vers la Somalie et les pays d’Afrique de l’est. Mais à Gaza, pas de famine!

Et si les habitants de Gaza subissent «l’enfermement», la répression, et l’oppression d’une barbarie totalitaire, ce n’est pas Israël qui leur imposent ces horreurs, c’est le Hamas, organisation terroriste, émanation des Frères Musulmans, vouée toute entière à l’éradication de l’État Juif.

Comment ne pas être stupéfié devant tous ces gauchistes «humanitaires» qui sont devenus des alliés, des partenaires, des complices d’une organisation qui piétine et viole systématiquement les droits humains?

Comment ne pas être stupéfié de voir ces «prosélytes de la Liberté» accuser l’État démocratique d’Israël de pratiquer l’apartheid, ce qui est une perversion aberrante du réel, et soutenir le régime inhumain et liberticide du Hamas?

Mystères, sans doute, de l’aveuglement idéologique!

Comment peut-on expliquer cette hostilité obsessionnelle à l’égard d’Israël de la part de toute la gauche québécoise, des centrales syndicales aux «chroniqueux» patentés en passant par Québec Solidaire et une fraction notable du NPD?

La réponse est évidente, c’est qu’elle est antisioniste. Ce qui signifie qu’elle nie la légitimité et le droit à l’existence de l’État Hébreu. C’est un État de trop. Il ne devrait pas exister. Il ne mérite pas d’exister.

J’entends déjà les chefs syndicaux, des députés, des intellos, des plumitifs protester et proclamer la main sur le cœur : «Non! Non! Bien sûr que non! Nous ne nions pas la légitimité de l’État Juif!» Foutaise! Fourberie! Car si c’était vraiment le cas, ils prendraient leurs distances avec le Hamas, le Fatah et l’Autorité Palestinienne qui, depuis 60 ans, refusent non seulement de reconnaître la moindre légitimité à l’État Juif, mais ne dissimulent pas leur volonté de l’anéantir.

Le Palestinian Center for Public Opinion a fait un sondage récemment chez les Palestiniens. Les résultats nous révèlent combien le lessivage intensif des cerveaux des Palestiniens depuis des décennies a été efficace.

61% des répondants refusent qu’il y ait deux États vivant côte à côte, un État Juif et un État Palestinien.

72% nient l’existence d’un passé historique juif de Jérusalem. 92% disent que Jérusalem doit être la capitale de la Palestine et ne doit pas être partagée.

Enfin, 80% pensent que des bataillons venus de tout le monde musulman doivent mener la guerre pour détruire Israël.

(Ces chiffres proviennent d’un article de Guy Millière commentant ce sondage)

Quand l’abbé Raymond Gravel, les leaders de la CSN, de la FTQ et de la CSQ, les co-chefs de Québec Solidaire, des artistes «engagés», des activistes hystériques, des «chroniqueux» tonitruants, se rangent derrière la racaille islamiste et les caïds palestiniens, j’espère qu’ils ne sont pas idiots au point de ne pas se rendre compte qu’ils adhèrent ainsi à l’antisionisme virulent qui imprègne la propagande, la doctrine et la stratégie de toutes les organisations palestiniennes.

Je vais plus loin. À notre époque, l’antisionisme est l’avatar contemporain de l’antisémitisme. Écrivant cela, j’entends déjà les alliés objectifs des islamistes pousser des cris d’indignation et protester énergiquement qu’ils ne sont pas, au grand jamais, antisémites. Il faut comprendre que toutes ces belles âmes de gauche ne veulent pas le moins du monde être associées à la barbarie nazie et à l’Holocauste. Ce serait du plus mauvais goût dans les salons et les cénacles progressistes.

Mais il n’en demeure pas moins que pour être convaincu que l’État d’Israël est un État de trop dans le monde (c’est même le seul membre de l’ONU dont le droit à l’existence est nié), il faut forcément exécrer le peuple Juif, il faut être judéophobe, c’est-à-dire antisémite.

Pierre-André Taguieff, expert en matière de judéophobie, met fort bien en relief le lien, je dirais ontologique, consubstantiel, entre antisionisme et antisémitisme. La citation est un peu longue, mais elle est éclairante.

«Le postulat de la nouvelle judéophobie est le suivant : les Juifs constituent un peuple en trop. À cet égard, on note une continuité dans les formes de l’hostilité aux Juifs. La principale différence consiste dans le remplacement du grief de «cosmopolitisme» ou de «nomadisme» par celui de «nationalisme» ou de «colonialisme», les Juifs incarnant le contre-type du «sans-patrie» dans le vieil antisémitisme politique. Ils incarnent aujourd’hui le type négatif du «nationaliste» (colonialiste, voire «raciste») dans le cadre de la nouvelle judéophobie à base antisioniste. Pour être humainement acceptable, les Juifs doivent disparaitre en tant que Juifs. Or, dans la nouvelle vision antijuive du monde, la première étape de cette élimination n’est autre que la destruction d’Israël.»

Et la boucle est bouclée. Antisionisme et antisémitisme sont les deux faces contemporaines de la plus vieille haine du monde.

Maintenant, si tous ces humanitaires compatissants, tous ces navigateurs secourables, tous ces gauchistes philanthropes, qui se lamentent sur leur bateau «échoué» en Grèce, veulent absolument secourir des affamés (des authentiques, cette fois!), ils n’ont qu’à affréter un «bateau pour la Somalie» (là où l’on crève vraiment de faim) ou un «bateau pour la Syrie» (là où Assad massacre son propre peuple et ou des réfugiés, des vrais, s’entassent à la frontière turque). Leurs pulsions humanitaires pourraient y être pleinement assouvies.

Qu’en pensez-vous, chers bons cœurs généreux de la gauche vertueuse? Un «bateau pour la Somalie», ce serait on ne peut plus à-propos, n’est-ce pas? Non? Ça ne vous intéresse pas, cher Amir Khadir? Et vous, cher abbé Gravel? Mais pourquoi donc? Allez! Dites-nous pourquoi? Vous n’avez rien à dire?

Bon! Je vais donc le dire à votre place : il n’y a pas de Juifs en Somalie! Pas plus qu’en Syrie! Les Juifs n’ont rien à voir avec l’anarchie qui règne en Somalie, ni avec la famine qui y sévit. Les Juifs n’ont rien à voir non plus avec les massacres en Syrie. Par conséquent, ces famines et ces massacres sont sans intérêt. Seule compte la crise humanitaire fictive de Gaza, parce qu’on peut en attribuer la responsabilité à l’État d’Israël et au peuple Juif.

Et elle n’a pas besoin d’être réelle, cette «crise». Il suffit, comme l’écrit Laurent Murawiec, que «la guimauve sentimentaliste dégouline de tous côtés pour décrire la souffrance des Palestiniens», et aussitôt le fantasme de crise humanitaire pousse irrésistiblement les Vertueux de gauche à une compassion effrénée envers le Palestinien «affamé» en même temps qu’à l’exécration du «Juif raciste et impérialiste».

La mission du Bateau canadien pour Gaza n’a cependant pas sombrée en Méditerranée... mais dans le ridicule,ça oui!

On peut sans doute se permettre de rigoler de leur «naufrage» loufoque, mais gardons quand même à l’esprit que la gauche québécoise a de nouveau accordé son soutien à une dictature sanguinaire, celle du Hamas (et ceux qui en doutent n’ont qu’à visionner les exécutions de leurs adversaires du Fatah), et adhéré pleinement à la vision antisioniste et antisémite qui prédomine dans le monde arabo-musulman.

Et je vous avouerai que cette attitude et cette perversion idéologique de la gauche québécois me donnent la nausée.

Jacques Brassard