mardi 24 juillet 2012

LE PEUPLE INVENTÉ


                                                   

Vous souvenez-vous de l’émoi et de l’indignation provoqués, au sein de la gauche politique et intello-médiatique, par une déclaration de Newt Gingrich, alors candidat à la primaire républicaine et ancien président de la Chambre des Représentants, déclaration qualifiant les Palestiniens de «peuple inventé».

Comment ce conservateur américain pouvait-il oser écorner l’aura et entacher la réputation du peuple considéré par toute la gauche occidentale comme l’archétype du Peuple-Victime par excellence? Quelle bassesse! Quelle ignominie! N’est-ce pas?

En fait, il n’a fait que dire la vérité. Le peuple palestinien est en effet un peuple d’invention récente.

Pour vous en convaincre, il vous suffit, à moins que vous suffoquiez tellement de rage devant cet énoncé que vous en soyez incapables, de lire un livre fort éclairant de David Horowitz et de Guy Millière intitulé : Comment le Peuple Palestinien fut Inventé.

«Depuis trop longtemps, écrit Guy Millière en introduction, les faits historiques les plus élémentaires concernant le Proche-Orient sont laissés de côté : ils sont ici rappelés avec simplicité et vigueur.»

Le premier fait qu’il faut rappeler est le suivant : les Juifs ont toujours vécu dans cette région du monde. Depuis plus de 3000 ans, très certainement. Ils y ont créé un royaume, un pays, le Royaume d’Israël. Ce dernier fut il est vrai anéanti par les Romains en l’an 70 de l’ère chrétienne. Il y a eu certes dispersion (la diaspora) tout autour de la Méditerranée, mais il y a toujours eu, à travers les siècles, une présence juive significative dans leur antique patrie et dans leur ville sainte, Jérusalem.

Et les Arabes, eux? Ils sont arrivés au VIIe siècle et se sont installés sur le même territoire que les Juifs. Mais aucun État palestinien n’a été créé. Cette région fut tout à tour soumise et dominée par les Byzantins, puis par les Arabo-musulmans, puis par les Turcs Ottomans, et enfin, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, par les Britanniques.

Ce sont d’ailleurs les Britanniques qui se sont vus confier par la Société des Nations le mandat visant à faire renaître un «Foyer National Juif».

À partir de là, beaucoup de Juifs venant du monde entier sont retournés dans leur patrie. Ils ont légalement acquis des terres et les ont développées (la spoliation des terres par les Juifs est un des nombreux mensonges historiques forgés dans ce coin du monde).

Fait remarquable, note David Horowitz, «les immigrants juifs ont apporté le développement industriel et agricole et attiré des gens en quête de travail». Et ces gens étaient des Arabes qui venaient des pays  environnants : Liban, Syrie, Égypte, future Jordanie.

Car, avant même la création de l’État d’Israël, un nouvel État arabe fut créé sur plus de 80% du territoire sous mandat britannique (tout le territoire à l’est du Jourdain). Il s’est d’abord appelé Transjordanie, puis Jordanie, et la direction du nouvel État fut confiée à la dynastie hachémite. Et c’était en fait un État palestinien.

En 1948, enfin, les Nations Unies adoptent un plan de partition pour le reste du territoire. «Les Arabes, écrit Horowitz, se sont vus attribuer les terres juives anciennes de Judée et de Samarie— aujourd’hui plus communément appelées Cisjordanie. Les Juifs ont reçu trois rubans de  terre coupés les uns des autres, situés au bord de la Méditerranée, et le désert du Néguev. Ils se sont vus accorder  l’accès la ville de Jérusalem.»

Sur le futur territoire d’Israël, il y avait un million deux cent mille Juifs et huit cent mille Arabes.

On connait la suite : les pays arabes voisins (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) ont refusé ce partage et leurs armées se sont ébranlées en vue d’anéantir l’État naissant d’Israël. Mais, à la surprise du monde entier, les armées arabes furent repoussées et vaincues.

L’État d’Israël était né. Mais aucun État palestinien n’apparut. Et personne n’en réclamait la création.

«En 1950, la Jordanie a annexé la totalité de la Judée-Samarie (Cisjordanie) et l’Égypte a annexé Gaza, sans protestation de qui que ce soit.»

Dès lors, la question des réfugiés est apparue.

D’abord, 600,000 Juifs, chassés de leurs terres par les États arabes  du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, ont été majoritairement accueillis en Israël. L’établissement de cet afflux d’immigrants expulsés s’est fait sans aucun financement de l’ONU.

Par ailleurs, des centaines de milliers d’Arabes (de 4 à 500,000) ont quitté le territoire du nouvel État, suivant en cela les consignes des armées arabes. On leur disait qu’il s’agissait d’un départ temporaire, le temps de faire disparaître l’État d’Israël. Ce qui n’est jamais survenu. Tous ces «fuyards temporaires» se sont vus aussitôt accorder par l’ONU le statut de réfugiés. Et on a créé en 1950 un organisme spécifique, l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency), chargé de fournir aide et assistance aux «réfugiés palestiniens». Le budget de cette agence onusienne, financé par des gouvernements surtout occidentaux (les États-Unis sont le principal bailleur de fonds), dépasse les 500 millions annuellement.

Ce statut de «réfugié palestinien» est unique dans le monde entier. Il est transmissible de génération en génération. Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, des quelques 500,000 réfugiés de 1948 ont acquis le statut à la naissance. Ce singulier statut héréditaire n’existe nulle part ailleurs. Ailleurs, depuis toujours, les réfugiés s’intègrent dans la société d’accueil et leurs descendants sont des citoyens du pays qui les a reçus.

Par conséquent, ces 5 à 600,000 réfugiés, s’étant multipliés, sont maintenant plus de 5 millions. Et le côté surréaliste de  l’affaire, c’est que ces 5 millions de «réfugiés palestiniens»  exigent qu’Israël leur reconnaisse un «droit au retour»! Vous imaginez la situation : le peuple juif d’Israël submergé sous le flot de «réfugiés palestiniens» qui carburent depuis des décennies à la haine des Juifs et qui n’ont qu’une obsession, «rayer Israël de la carte».

D’ailleurs, depuis la naissance d’Israël, l’objectif des pays arabo-musulmans a toujours été d’anéantir l’État d’Israël.

En 1967, les armées arabes se lancent de nouveau à l’assaut d’Israël. Tsahal leur inflige une raclée et prend le contrôle de la bande de Gaza, du Sinaï, de la Judée-Samarie et du plateau du Golan.

En 1973, les mêmes armées arabes sont encore une fois mises en déroute.

Et la création d’un État palestinien ne fait nullement partie des «buts de guerre» des pays agresseurs.

Ce n’est qu’après ces défaites que le «peuple palestinien»  a été inventé. Sur les conseils du KGB. Les gouvernements arabes de la région se sont laissés convaincre que de maquiller la volonté de détruire Israël en «lutte de libération nationale» serait bien vu en Occident.

Et ils ont eu raison. Les vertueux bien-pensants de la gauche occidentale  se sont empressés de donner leur soutien à un autre peuple «opprimé», sans se soucier le moindrement de la falsification historique qui  était à l’origine de ce changement de cap.

Le «peuple palestinien» était né. Et comme il était engagé dans une «lutte de libération nationale», il fallait, en toute logique, une peuple oppresseur et tyrannique. Ce fut, évidemment, le peuple juif qui, par un singulier retournement des choses, d’agressé se métamorphosa en agresseur.

Toute la gauche occidentale (y incluant les catholiques de gauche, ce qui est proprement scandaleux) adhéra à cette contrefaçon historique bricolée par l’OLP et les États arabes.

Soit que les vertueux bien-pensants de gauche sont sincèrement convaincus que cette falsification historique est une vérité indubitable, et ce sont alors de parfaits idiots utiles; soit ils sont tout à fait conscients que le «peuple palestinien» est une invention toute récente, mais ils jugent cette énorme tromperie indispensable pour masquer leur antisionisme et leur judéophopie. D’après vous, dans quelle catégorie (idiot utile ou antisémite déguisé) doit-on ranger les Gérald Larose, Raymond Gravel, Françoise David, Amir Khadir, Julien Poulin, les présidents de centrales syndicales et bien des politiciens de gauche de chez nous?

Laissons la parole, en conclusion de ce billet, aux deux auteurs d’un livre (Comment le Peuple Palestinien fut Inventé) que vous ne vous retrouverez malheureusement pas dans les librairies québécoises (si j’ai pu le lire, c’est grâce à mon libraire d’Alma qui l’a commandé en Europe…et ça a pris trois mois avant de le recevoir), David Horowitz et Guy Millière.

«Le conflit du Proche-Orient, écrit Horowitz, tient à la volonté du monde arabe de détruire Israël, et au refus des pays arabes et des Arabes palestiniens d’accepter l’existence d’Israël. Si les Arabes étaient prêts à reconnaître Israël et à vivre en paix avec lui en tant qu’État du peuple juif, il y aurait sans doute eu, en supplément de la Jordanie, un État arabe palestinien depuis longtemps.»

«Accepter, écrit Guy Millière, la création unilatérale d’un État palestinien judenrein, antisémite, islamique, exaltant le terrorisme, prônant l’annihilation d’Israël, serait une capitulation par laquelle le monde occidental renoncerait à toutes les valeurs qu’il prétend incarner, et créerait les conditions immédiates d’une guerre où il en irait de la survie d’Israël…Ce qui devrait préoccuper les dirigeants occidentaux aujourd’hui, c’est l’agitation islamiste et les périls qu’elle porte, et c’est la haine anti-israélienne et ce qu’elle signifie de haine anti-occidentale.

L’apaisement  et la lâcheté ne calmeront pas l’agitation islamiste. La complaisance vis-à-vis de la haine anti-israélienne n’empêchera pas celle-ci d’être ce qu’elle est. Abandonner Israël serait abandonné infiniment plus qu’Israël.

Gaza, sous l’autorité du Hamas, est déjà un quasi-État terroriste. Créer un État terroriste en Judée-Samarie serait un crime contre Israël et contre la civilisation occidentale elle-même.»

Que dire de plus?



Jacques Brassard










mercredi 4 juillet 2012

LE SALUTAIRE FIASCO

4 juillet 2012
                                              

Depuis l’échec de Copenhague, les Grands Messes vertes planétaires consacrées au bavardage réchauffiste et vouées au sauvetage d’une Terre soi-disant «aux portes du néant», sont devenues des séances de défoulement pour les écolos radicaux du monde entier et des occasions, pour les politiciens occidentaux, de «faire le jars» en faveur du développement durable.

Ce fut le cas du dernier Sommet de Rio, 20 ans après le premier en 1992. Déconfiture totale! Ça s’est terminé par une déclaration ennuyeuse pleine de vœux pieux et d’objectifs fumeux et sans portée réelle. Ouf!

Savez-vous quoi? Je me bidonne de satisfaction! Comme c’est réjouissant de voir le clergé vert trépigner et hurler de rage devant les gesticulations grandiloquentes et les postures «poudre aux yeux» des chefs d’États de la Planète et des mandarins de l’ONU. Oui, vraiment, je me tiens les côtes! Le rideau tombe sur un mauvais mélo et j’en rigole encore!

Et ce qu’il y a également de fort satisfaisant, c’est le peu d’intérêt suscité par l’événement dans les médias. Se pourrait-il que la presse commence à prendre conscience que toutes ces grandes cérémonies planétaires reposent très largement sur des impostures, des mensonges et des dérapages idéologiques.

Ajoutons, par ailleurs, que bien des chefs d’États, semblant subodorer l’inanité de ces célébrations mondiales de la parlote déconnectées du réel dans lequel sont plongés les peuples de la Terre, se sont dispensés d’y assister. Ce fut le cas de Cameron de la Grande-Bretagne, de Merkel de l’Allemagne et même d’Obama, le chouchou des écolo-gauchistes.

Oui, vraiment, nous l’avons échappé belle. Car l’objectif véritable du mandarinat onusien et des grandes congrégations écolos (internationales et nationales), c’est d’instaurer une gouvernance mondiale en matière d’écologie, de développement durable et de changements climatiques. Dites-moi, ça vous intéresse d’être dirigé et contrôlé par une super technocratie onusienne qui va vous faire les poches et vous enfermer dans des «cages réglementaires» sous le fallacieux prétexte de «sauver la Planète». Et tout cela au détriment des souverainetés nationales et sans la moindre reddition de compte. Merci pour moi!

Voyez comment fonctionne l’ONU. Cette organisation est tombée sous la coupe d’un conglomérat de dictatures et d’États islamistes qui vouent une haine tenace à l’Occident et à ses valeurs. Les dizaines de milliards dépensés par ce Machin ne sont-ils pas largement du gaspillage? Son Conseil des Droits de l’Homme est noyauté par des États qui violent systématiquement les droits humains. Et il faudrait confier à cette superstructure discréditée et dévoyée la fonction de gouvernance mondiale en matière d’environnement? Dieu nous en préserve! Alors que ce sont les dictatures, les États totalitaires et islamistes qui dominent l’Assemblée générale de l’ONU, une gouvernance mondiale «écologique» serait assujettie à la nébuleuse écolo-radicale (dont Greenpeace en est un bel échantillon), ce qui serait une catastrophe planétaire.

Car, au fond, n’oublions jamais que tous les clergés verts sont animés d’une haine tellement féroce envers le mode de production capitaliste qu’ils sont convaincus que la meilleure façon de l’asphyxier et de  l’anéantir, c’est de lui imposer la décroissance.

Écoutez bien Steven Guilbeault, le gourou d’Équiterre, qui accuse les pays riches, comme le Canada, les États-Unis et le Japon, de faire obstacle à la «décarbonisation» de l’environnement et de l’économie.

Décarboniser, cela signifie réduire massivement la part des énergies fossiles dans le fonctionnement de l’économie. Et comme d’autres formes d’énergie ne peuvent pas se substituer, dans un avenir prévisible, aux hydrocarbures, la décroissance en est la conséquence. Et comme les pays dits émergents et les pays pauvres ne peuvent aspirer au développement que par le recours aux énergies fossiles, les en empêcher ou leur imposer de sévères restrictions de nature écologique serait les condamner au sous-développement et à la misère. Il y a beaucoup d’écolos hypocrites qui n’osent pas reconnaître que leur véritable objectif, c’est la décroissance. Mais quand on décode leurs prêches, c’est ce qu’il faut conclure.

D’autres filières énergétiques vont sans doute apparaître dans l’avenir et réduire progressivement la place et l’importance des combustibles fossiles dans l’économie. C’est ce qui s’est produit dans le passé. Au début du XXe siècle, par exemple, c’est le charbon qui était la source d’énergie dominante dans l’industrie et les transports. Progressivement, au fil des décennies, le pétrole et le gaz ont pris la première place. Et le nucléaire est ensuite apparu. Tout cela grâce au génie inventif de l’être humain. Le même phénomène évolutif va certainement  se produire au cours du siècle qui commence. Et l’histoire nous démontre que ce n’est pas l’épuisement de la ressource qui provoque les changements de filières énergétiques. L’Âge de Pierre ne s’est pas terminé avec le manque de pierre. Ni l’Âge du Charbon, avec la pénurie du charbon. Le changement et le progrès sont les fruits de l’inventivité et de l’ingéniosité humaine.

Par conséquent, on peut être assuré que le «paysage» énergétique à la fin de ce siècle qui commence sera radicalement différent de celui que nous connaissons présentement.

Ceci étant dit, pour ce qui concerne la pollution de l’environnement, il est essentiel de rappeler que ce sont les sociétés développées, les économies avancées, qui sont les plus en mesure de la réduire, sinon de la faire disparaître.

Il est maintenant reconnu que plus une économie se développe, plus elle crée de richesse, plus elle dispose de ressources pour combattre et éradiquer les diverses pollutions qui contaminent notre environnement. Les sociétés pauvres et démunies sont incapables de s’attaquer à la pollution. Elles n’en ont pas les moyens. Les gens de mon âge n’ont qu’à se rappeler combien, il y a 50 ans, nos industries (papeteries et alumineries, par exemple) étaient polluantes et combien, aujourd’hui, les mêmes industries ont réduit considérablement leurs effluents nocifs.

Autrement dit, c’est le développement économique issu du mode de production capitaliste,  qui rend possible la réduction et, dans bien des cas, la disparition de diverses pollutions. Je sais bien que j’énonce là une hérésie obscène aux yeux des écolo-gauchistes, mais je ne fais que décrire un fait.

Une chose est sûre cependant, le socialisme et son économie collectiviste ne constituent certes pas une voie prometteuse en matière de protection de l’environnement. Il suffit de se souvenir non seulement de la misère des peuples soumis à des oligarchies communistes, mais également de l’état de délabrement et du niveau élevé de pollution de l’environnement dans tous ces pays  pour se convaincre que le socialisme est un cul-de-sac écologique.

Il est assez curieux à cet égard de constater que l’immense majorité des écolos occidentaux (et de leurs gourous) sont viscéralement hostiles à l’économie de marché et au mode de production capitaliste et sont des partisans enthousiastes d’une économie socialiste. Il y a là un étrange paradoxe qui ne peut s’expliquer que par la haine pathologique des Verts à l’endroit de l’entreprise privée.

Voilà, me direz-vous, un long détour pour souligner toute ma jubilation de voir, depuis quelques années, toutes les Grands Messes écolo-climatiques tourner en eau-de-boudin. Ces flops planétaires, je l’avoue, me mettent de joyeuse humeur. Se pourrait-il qu’un comportement rationnel finisse par s’imposer?

Malheureusement, chez nous, notre Premier Ministre continue de faire le Matamore verdoyant. Alors que bien des grands chefs d’État (Obama, Cameron, Merkel) ont jugé plus prudent de ne pas se pavaner dans un mauvais vaudeville qui se termine par une diarrhée verbeuse de clichés et de vœux pieux au milieu des braillements des écolos dépités, le Premier Ministre du Québec, lui, a cru bon d’aller faire son numéro avec une tirade irresponsable sur le marché du carbone qu’il s’acharne toujours à vouloir mettre en place.

Ce qui est, je le répète, une aberration économique, non pas seulement parce que le Québec sera le seul endroit en Amérique (avec la Californie) qui mettrait en branle un tel marché, mais également parce qu’il est pour le moins périlleux et déraisonnable de dépenser des milliards pour réduire les émissions d’un gaz (le CO2) inoffensif et non polluant dont il est de moins en moins certain qu’il constitue le facteur déterminant des changements climatiques.

(À ce propos, Mario Dumont et son complice Martin Pelletier, à leur émission de fin de soirée, ont durement critiqué le projet de marché de carbone de M. Charest. Avec pertinence. Mais ils ont tort d’affirmer que les industries assujetties à ce marché sont «les industries les plus polluantes». Ce n’est pas le niveau de pollution de ces industries qui sera le critère de leur présence obligatoire sur un tel marché, mais leur niveau d’émissions de dioxyde de carbone (CO2). Or, Mario et Martin devraient savoir que le CO2 n’est pas un polluant. C’est un gaz à effet de serre, certes, mais un gaz essentiel à la vie sur Terre et qui n’est pas le moindrement toxique. Si on le classe et le pourchasse comme polluant, c’est simplement parce qu’on prétend qu’il est la cause du réchauffement).

Concluons. Se pourrait-il que le salutaire fiasco des derniers happenings internationaux sur le climat et l’environnement nous annonce la fin du catastrophisme et des prophéties de Fin du Monde? Et le retour à la raison et à la confiance envers le génie innovateur de l’humanité? Je voudrais tant le croire!

Jacques Brassard