mardi 16 octobre 2012

LES VERTS AU POUVOIR


                                         

En déclarant que, désormais, les Verts étaient au pouvoir à Québec, le nouveau Ministre de l’environnement, Daniel Breton, ne faisait pas que se péter les bretelles, il énonçait un fait. Une vérité qui ne pouvait surprendre que les inattentifs. Car il était évident, et depuis un bon moment, que Pauline Marois s’était entourée d’une garde rapprochée écolo radicale et que cette dernière ne pouvait qu’occuper une place centrale dans le nouveau gouvernement.

Mais le pire est survenu : une verdoyante pur jus, Martine Ouellet, titulaire du ministère économique le plus important de l’État, celui des ressources naturelles. C’est, je l’avoue, la nomination qui m’a le plus …horrifié. C’est comme confier au renard la surveillance du poulailler en croyant qu’il va inciter les poules à pondre! Stupéfiant!

Et Madame la Ministre a commencé très rapidement à faire de ravages. Sa déclaration sur les gaz de schiste est exemplaire de sa rigidité idéologique. Ainsi donc, elle ne voit pas le jour ou des technologies sécuritaires permettront l’exploitation des gaz de schiste. Aberrant!

Il y a des milliers de puits aux États-Unis qui produisent du gaz de schiste à partir d’une technologie mise au point depuis des décennies, la fracturation hydraulique, et cela sans dommages environnementaux majeurs. La Grande Peur des bien-pensants écolos, soit la contamination de la nappe phréatique, n’est d’aucune façon une réalité dans les États américains on l’on exploite ce type de gaz. Sinon, ça se saurait!

Les États-Unis, grâce à cette production  de gaz de schiste, ont considérablement accru le niveau de leur indépendance énergétique. Et c’est sans compter les effets économiques bénéfiques en matière d’investissements et de création d’emplois. Dans l’Amérique que le Messie Obama a menée à la ruine, c’est le secteur gazier qui est, à toutes fins utiles, le seul qui connait la croissance et qui crée de la richesse.

Nous aussi, au Québec, nous pourrions connaître un développement économique utile et avantageux en permettant, dans des conditions sécuritaires (ce qui est tout à fait possible dans l’état technologique actuel), l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.

Mais on ne le fait pas et on ne le fera pas parce qu’on s’est laissé baratiner et désinformer par les chamans «enverdeurs»  et «environnementeurs», plus soucieux de faire triompher leur aversion quasi-religieuse pour les hydrocarbures (dont la combustion a le malencontreux effet de produire du CO2, ce gaz diabolique, symbole exécrable du capitalisme industriel) plutôt que de permettre une amélioration significative de la situation économique des Québécois.

Madame la Ministre n’est, parait-il, pas contre cependant l’exploitation du pétrole dan le golfe St-Laurent. Va-t-elle se contenter de ne pas être contre…ou va-t-elle poser des gestes concrets pour favoriser activement l’exploration et l’exploitation du site très prometteur dénommé Old Harry? Si, par ailleurs, elle n’est pas simplement passive, elle aura alors à se tenir debout face aux cohortes verdoyantes (ses amis et ses compagnons de lutte) qui vont se déchaîner contre toute forme d’exploitation pétrolière sous terre aussi bien qu’en mer. J’ai bien peur qu’elle va brandir très vite le drapeau blanc, celui de la capitulation honteuse.

Or donc, le Vert sont au pouvoir. Ce qui était prévisible (ils l’étaient déjà du temps des libéraux) quand on sait que toute la classe politique au Québec (ou presque) est envoûtée et subjuguée par le clergé écolo. En fait, nos politiciens meurent de trouille dès qu’un groupuscule vert sort ses pancartes et éructe ses slogans. Ils font dans leur froc et ils s’agenouillent.

Dans ces conditions, il n’est guère surprenant de voir la nouvelle Première Ministre confier à une écolo pure et dure un ministère qui devrait normalement jouer un rôle essentiel en matière de création de richesse. 

Je crains que Mme Ouellet n’ait pas fini de faire des dégâts.

Jacques Brassard    (16 octobre 2012)